• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXII.

3.

Ainsi donc, mes frères, dans l’Ancien Testament, notre Dieu avait fait au peuple charnel des promesses temporelles et terrestres. Il leur promit un royaume terrestre, il leur promit cette terre vers laquelle on les conduisit après la délivrance de l’Egypte : Josué les introduisit dans la terre promise, qui vit s’élever cette Jérusalem terrestre, où régna David. Ils reçurent donc cette terre après la délivrance de l’Egypte et le passage de la mer Rouge; après des allées et des venues dans le désert, ils furent mis en possession de la terre et du royaume. Maîtres du royaume, comme ils n’avaient reçu que des biens terrestres, ils méritèrent par leurs péchés d’être attaqués, vaincus, emmenés captifs ; enfin la ville elle-même fut entièrement détruite. Telles étaient ces promesses qui ne devaient point durer, et qui étaient des figures de promesses plus durables; en sorte que ce cours de promesses temporelles était la figure prophétique de l’avenir. Il devait donc finir ce royaume, qui était le royaume de David fils de Jessé, le royaume d’un homme, d’un saint, d’un prophète, lequel voyait et annonçait le Christ à venir, et issu de lui-même selon la chair; il n’était néanmoins qu’un homme, il n’était pas le Christ, il n’était pas notre roi, le Fils de Dieu, mais seulement le roi David, fils de Jessé. Il devait périr ce royaume qu’avaient reçu ces hommes charnels, et dont ils bénissaient Dieu. Rien ne leur paraissait grand comme cette délivrance temporelle de leurs oppresseurs, comme le passage de la mer Rouge qui les dérobait à la poursuite de leurs ennemis, comme cette course à travers le désert qui aboutit à fonder une patrie et un empire. C’était là pour eux le seul motif de louer Dieu; ils ne comprenaient point les promesses divines que dérobaient ces figures. Or, quand s’évanouirent ces biens qui portaient à louer Dieu un peuple charnel qui eut David pour roi, durent cesser aussi « les hymnes de David, fils de Jessé », et non fils de Dieu. Nous voilà, Dieu aidant, sauvés de l’écueil que ce titre nous présentait; vous comprenez ce que signifie: « Fin des psaumes de David, fils de Jessé ».

pattern
  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Discours sur les Psaumes

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité