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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXXVI.

7.

Mais reconnaissez ici un grand mystère. Rahab est ici par celui qui y fait venir Babylone, et cette Babylone a dépouillé Babylone pour devenir Jérusalem. La fille est divisée d’avec sa mère, et commence à devenir membre de cette reine à laquelle on dit: « Oubliez votre peuple et la maison de votre père , car le roi s’est épris de votre beauté1 ». Comment Babylone pourrait elle aspirer à Jérusalem? Comment Rahal arriverait-elle à ces fondements? Comment pourraient y venir les étrangers ? Comment Tyr? Comment les peuples de l’Ethiopie Ecoute bien: « Un homme dira: Sion est ma mère2 ». Donc, il est un homme qui dit: « Sion est ma mère », et c’est par lui que ceux-ci viennent en Sion. Mais quel est cet homme? Le Prophète nous l’indique, si nous savons l’entendre et le comprendre : « Un homme dira: Sion est ma mère ». Comme si l’on demandait au Prophète quel est cet homme par qui Rahab et Babylone, et les étrangers, et Tyr, et les Ethiopiens viendront à Jérusalem. Voici, répond-il: « Un homme dira : Sion est ma mère; un homme a été fait en elle, et cet homme est le Très-Haut qui l’a fondée ». Quoi de plus clair, mes frères? Oui, assurément, « ô cité sainte, on a dit de toi les plus surprenantes merveilles». Voici qu’un homme dira : « Sion est ma mère ». Quel est cet homme? « Celui qui a été fait homme en elle ». Un homme donc a été fait en elle, et cet homme l’a fondée. Comment a été fait en elle celui-là même qui l’a fondée? Pour qu’un homme fût fait en elle, déjà elle était fondée. Comprends, si tu le peux. Car il dira : « Sion est ma mère »; mais celui qui dira: « Sion est ma mère, est homme » : or, « un homme a été fait en elle »; mais « celui qui l’a fondée » n’est point homme, il est le « Très-Haut ». Il a donc fondé la ville où il devait naître, quand il a créé celle qui devait être sa mère. Quelle merveille, mes frères ! quelles promesses ! quelles espérances ! C’est pour vous que le Très-Haut a fondé une cité: il appelle cette cité sa mère, c’est en elle qu’ « il a été fait homme, et le Très-Haut l’a fondée ».


  1. Ps. XLIV, 11, 12.  ↩

  2. Cette variante vient des Septante. Ps. LXXXVI, 5. ↩

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