12.
« A vous sont les cieux, comme à vous est la terre1 ». De vous vient la pluie qu’ils répandent, et à vous est la terre qu’ils arrosent. « A vous sont les cieux », par qui votre vérité est prêchée autour de vous : « à vous est la terre », qui a reçu autour de vous la vérité. Enfin quel a été l’effet de cette pluie? « Vous avez affermi l’univers, et tout ce qu’il renferme; c’est vous qui avez créé l’Aquilon et les mers2 ». Car il n’a aucune puissance contre vous, contre son Créateur. Il est vrai que par sa propre malice, par sa volonté perverse, le monde peut s’emporter à la violence; mais peut-il donc franchir les bornes que lui a marquées le Créateur de toutes choses? Pourquoi donc redouter l’Aquilon? Pourquoi redouter les mers? Il est vrai que dans l’Aquilon est le diable qui a dit: « J’établirai mon trône dans l’Aquilon, je serai semblable au Très-Haut ». Mais vous, Seigneur, vous avez humilié le superbe, comme un homme blessé à mort. Donc ce que vous avez fait en eux, a plus de force pour exercer votre empire, que leur volonté pour exercer leur malice. « Vous avez créé l’Aquilon et les mers3 ».