9.
« Pendant tout le jour, mes ennemis me couvraient d’opprobre, ceux qui me louaient faisaient des voeux contre moi1». Leur bouche me louait, leur coeur me préparait des embûches. Ecoute leurs louanges : « Maître, nous savons que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité, et ne faites acception de personne : est-il permis de payer le tribut à César2 ? » C’est louer celui qu’on veut faire tomber. Pourquoi ? sinon parce que « ceux qui me louaient faisaient des voeux contre moi ? » D’où me vient cet opprobre, sinon de ce que je suis venu m’incorporer les pécheurs, afin que devenus mes membres, ils fissent pénitence? De là cette ignominie, de là ces persécutions : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs et les publicains? Parce que le malade seul a besoin du médecin, et non celui qui se porte bien3 » Plût à Dieu que vous connussiez combien vous êtes malades, et que vous eussiez recours au médecin! vous ne le tueriez point, dans votre orgueil, en vous croyant follement la santé.