20.
« Il envoya les ténèbres, et tendit la nuit1 ». Voilà ce qui est écrit dans les plaies dont l’Egypte fut frappée; l’hémistiche suivant se lit d’une manière diverse dans les différents exemplaires. Les uns portent : « Et ils aigrirent ses paroles »; les autres: « Et ils n’aigrirent pas ses paroles ». La première version se lit en beaucoup d’endroits; et c’est à peine si j’ai vu deux exemplaires avec la particule négative. Mais peut-être que le sens qui paraissait alors plus clair a fait glisser une faute, Qu’y a-t-il de plus clair en effet que cette parole : « Et ils aigrirent ses paroles », pour marquer leurs contradictions opiniâtres? Nous nous sommes efforcé d’expliquer aussi cette autre proposition dans un sens orthodoxe, et voici ce qui s’est présenté : « Ils n’ont pas aigri ses paroles», ce qui doit s’entendre de Moïse et d’Aaron, qui endurèrent les vexations les plus cruelles, jusqu’à ce que Dieu eût accompli ce qu’il voulait faire par leur ministère.
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Id. 28. ↩