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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXIII.
PREMIER DISCOURS SUR LE PSAUME CXIII.

2.

Voyons donc la leçon que nous donne le Prophète; car, et ces actions étaient des symboles qui nous concernaient, et ces paroles nous engagent à nous reconnaître nous-mêmes. Si nous conservons fermement la grâce de Dieu qui nous a été donnée, nous sommes Israël et postérité d’Abraham; et c’est à nous que l’Apôtre a dit: « Vous êtes donc la postérité d’Abraham1» ; comme il le dit en effet à un autre endroit: « Ce n’est point après la circoncision, mais avant, que la foi d’Abraham lui fut imputée à justice, et ainsi il reçut la marque de la circoncision, comme le sceau de la justice qu’il avait mérité par la foi, lorsqu’il était encore incirconcis, pour être le père de ceux qui croient sans être circoncis, afin que leur foi leur soit également imputée à justice ; et pour être le père des circoncis, qui non-seulement ont reçu la circoncision, mais qui suivent les traces de la foi de notre père Abraham, lorsqu’il était encore incirconcis2 ». Car il n’est pas seulement père, et selon la chair, du peu. pie circoncis, lui à qui il fut dit : « Je t’ai établi père de beaucoup de nations ». Or, de beaucoup ne signifie pas de quelques-unes, mais bien de foules, ainsi qu’il est indiqué clairement dans ces paroles: « En loi seront bénies toutes les nations3». Que nul chrétien donc ne se croie étranger au nom d’Israël. Car nous sommes unis, par la pierre angulaire, à ceux des enfants d’Israël qui embrassèrent la foi, et dont les principaux sont les Apôtres. De là cette parole du Seigneur : « J’ai encore u d’autres brebis, qui ne sont pas de ce bercail ; il me faut les amener, afin qu’il n’y ait plus qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur4». C’est donc plutôt le peuple chrétien qui est Israël, c’est lui qui est principalement la maison de Jacob, car Jacob et Israël ne sont qu’un même homme. Or, cette foule de Juifs, à qui leur perfidie a valu la réprobation, qui a vendu son droit d’aînesse pour un plaisir charnel, appartient plutôt à Esaü et non à Jacob. Car, vous le savez, tel est le sens de cette parole mystérieuse : « L’aîné servira le plus jeune5».


  1. Gal. III, 29.  ↩

  2. Rom. IV, 10.12.  ↩

  3. Gen. XXII, 18.  ↩

  4. Jean, X, 16. ↩

  5. Gen. XXV, 23, 33; Rom. IX, 13. ↩

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