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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.
NEUVIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.

1.

Les versets que nous allons expliquer dans notre psaume nous font souvenir de la cause de nos misères. Car le Prophète dit: « Mon âme a souhaité de désirer vos justifications en tout temps1 »; c’est-à-dire et dans la prospérité, et dans l’adversité; puisque dans les travaux et dans les souffrances de cette vie nous devons trouver goût dans la justice; non, nous ne devons pas en faire nos délices exclusivement dans les moments paisibles, de manière à l’abandonner dans les temps de trouble; elle doit nous être chère en tout temps; maintenant il ajoute: « Vous avez châtié les superbes; maudits soient ceux qui s’écartent de vos préceptes2 ». Ce sont les superbes qui s’écartent des préceptes de Dieu. Or, autre chose est de ne point tes accomplir à cause de notre faiblesse ou de notre ignorance, et autre chose de s’en détourner par orgueil, comme l’ont fait ceux qui nous ont engendrés pour mourir. Ils prirent goût à cette parole : «Vous serez comme des dieux3», et dans cette pensée orgueilleuse, ils se détournèrent du précepte du Seigneur, qu’ils connaissaient formellement, et qu’ils pouvaient très-facilement accomplir, puisque nulle faiblesse ne les en détournait, n.e les empêchait, ne les retardait. Et voilà que toute cette vie si pénible, si calamiteuse de l’homme devenu mortel, est comme un châtiment héréditaire de l’orgueil. Quand le Seigneur dit à Adam : « Où es-tu ?4 »il n’ignorait point où il était; mais il lui reprochait son orgueil : sa question ne venait point du désir de connaître où il était, c’est-à-dire dans quelle misère il était tombé, mais de l’en avertir par un reproche. Voyez comme le Prophète, après avoir dit : « Vous avez réprimandé les superbes », n’ajoute point: Malédiction à ceux qui ont abandonné vos préceptes, de peur qu’on n’arrête sa pensée uniquement sur le péché du premier homme; mais il dit : « Malédiction à ceux qui abandonnent». Car il voulait par cet exemple jeter l’effroi chez tous les hommes, leur apprendre à ne point se détourner des préceptes du Seigneur, à aimer la justice en tout temps, et à recouvrer par le travail de cette vie ce que nous avons perdu dans les délices du paradis.


  1. Ps. CXVIII, 20. ↩

  2. Id. 21.  ↩

  3. Gen. III, 5.  ↩

  4. Id. 9. ↩

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