7.
Pour montrer combien il diffère de ces apostats, le Prophète s’écrie : « Voyez, Seigneur, combien j’ai aimé vos préceptes ». Il ne dit point : J’ai renié vos paroles ou vos témoignages, comme on voulait y contraindre les martyrs, dont la fidélité était accablée de douleurs si violentes, mais il nous signale tout l’avantage des souffrances : car en vain je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité cela ne me sert de rien1. Telle est la charité dont il s’applaudit: « Voyez, Seigneur, combien j’ai aimé vos préceptes ».
Puis il demande sa récompense : « Seigneur, donnez-moi la vie dans votre miséricorde». Ceux-là me donnent la mort, vous, donnez-moi la vie. Mais s’il demande à la miséricorde le prix que lui doit la justice, combien plus doit-il à cette miséricorde cette victoire même qui mérite une récompense !
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I Cor. XIII, 3. ↩