4.
Mais à leur tour, avant que vienne la nuit, qu’ils écoutent et que l’Apôtre leur dise : « Vous étiez jadis ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur1 ». Qu’ils s’éveillent selon l’avis de notre psaume. Déjà les montagnes sont éclairées, pourquoi dormir encore? « Qu’ils lèvent les yeux vers a les montagnes, d’où leur viendra le secours2 ». Qu’est-ce à dire que déjà les montagnes sont éclairées? Déjà s’est levé le soleil de justice, déjà les Apôtres ont prêché l’Evangile, prêché les saintes Ecritures, toutes les figures sont à découvert, le voile est déchiré3, le secret du temple est révélé ; qu’ils lèvent enfin les yeux vers les montagnes, d’où leur viendra le secours, Voilà ce que nous ordonne ce psaume, qui est le second parmi les cantiques des degrés. Mais qu’ils ne conçoivent aucune présomption au sujet de ces montagnes, car ces montagnes, loin d’être éclairées par elles-mêmes, reçoivent la lumière de Celui dont il est dit « Et celui-là était la véritable lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde4». Par ces montagnes, on peut entendre les hommes d’une éminente piété, les hommes illustres. Et qui rut pins grand que Jean-Baptiste? Quelle montagne, que cet homme dont le Sauveur a dit: « Parmi ceux qui sont nés des femmes, nui n’est « plus grand que Jean-Baptiste5?» Assurément tu vois cette montagne, tu en contemples la lumière ; écoute ses aveux. Quels aveux? « Et nous avons tous reçu de sa plénitude6». De celui qui adonné aux montagnes de sa plénitude, viendra aussi le secours pour toi, et non des montagnes7. et toutefois si tu ne lèves les yeux sur ces montagnes, par le moyen des Ecritures, tu ne pourras approcher afin d’être éclairé par Celui qui les éclaire.
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Ephés. V, 8. ↩
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Ps. CXX, 1. ↩
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Matth. XXVII, 51. ↩
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Jean, I, 9. ↩
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Matth. XI, 11. ↩
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Jean, I, 16. ↩
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D’ancienne, éditions de Venise et de Paris continuent ainsi : « c’est donc le Christ, le Fils du souverain Père qui est notre salut et notre secours; et avec ce mème Père. Il est tout-puissant, et il demeure en lui, en son essence. Enfin, si tu ne lèves les yeux sur ces montagnes, etc. » ↩