7.
« C’est là que sont montés les tribus1 ». Nous cherchions où devait monter celui qui est tombé; car, avons-nous dit, ce psaume est la voix de l’homme qui s’élève, de l’Eglise qui monte; mais où monter? Où va-t-elle? Où s’élève-t-elle? C’est là que sont montées les tribus, dit le Prophète. Où se sont-elles élevées? Dans la cité dont les citoyens sont toujours les mêmes. C’est donc là qu’on s’élève, dans la Jérusalem céleste. Or, l’homme, qui descendait de Jérusalem à Jéricho, tomba entre les mains des voleurs2. Il n’y tomberait point, s’il ne descendait. Mais puisque en descendant il est tombé au pouvoir des voleurs, qu’il monte pour arriver jusqu’aux anges. Qu’il s’élève donc, puisque les tribus se sont élevées. Quelles tribus? Beaucoup les connaissent, mais beaucoup ne les connaissent point. Mais nous, qui les connaissons, descendons vers ceux qui ne connaissent point ces tribus, afin qu’ils s’élèvent avec nous où les tribus sont montées. On pourrait appeler ces tribus des curies, mais improprement ; nul autre nom ne saurait, à proprement parler, remplacer le mot de tribu; celui de curie en approché seulement. Car, si nous parlons de curies, on ne comprendra que ces curies réparties en chacune des villes; de là les dénominations de curial ou de décurion, pour celui qui appartient à la curie ou à la décurie; et vous savez que chaque cité a ses curies. Or, il y a, ou il y avait autrefois dans ces mêmes cités les curies du peuple, et une même cité peut en avoir beaucoup; ainsi, dans Rome, la population est divisée en trente-cinq curies. Voilà ce qu’on appelle tribus, et le peuple d’Israël était partagé en douze tribus, selon le nombre des fils de Jacob.