1.
Notre psaume est court, mais célèbre et fort connu. « Qu’il est bon, qu’il est agréable pour des frères d’habiter ensemble1 ». Il y a tant de douceur dans ce verset qu’on le chante quand même on ne connaîtrait point le Psautier. Il est doux comme est douce la charité qui réunit les frères dans une même demeure. Qu’il soit bon, qu’il soit agréable pour des frères d’habiter ensemble, c’est là ce qui n’a besoin ni d’explication ni de commentaire. Mais dans a suite il faut frapper, afin que la porte s’ouvre. Néanmoins, afin que ce premier verset nous donne le sens de tout le psaume, considérons si ce n’est point de tous les chrétiens qu’il est dit : « Combien il est bon, combien il est agréable pour des frères d’habiter ensemble », ou s’il n’y en a pas quelques-uns des plus parfaits qui demeurent ensemble, et sur qui tomberait cette bénédiction qui ne serait point dès lors pour tous, mais pour quelques-uns seulement, d’où elle se répandrait sur les autres.
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Ps. CXXXII, 1. ↩