14.
« Il a béni tes enfants en toi ». Ils ne sont ni vagabonds au dehors, ni exilés; il s’applaudissent dans ton enceinte, c’est là qu’ils chantent le Seigneur, là qu’ils sont bénis. ils n’endurent plus les douleurs de l’enfantement, parce qu’ils n’ont plus à enfanter. Ils sont vos enfants, vos saints; et ces enfants, ces saints, sont dans l’allégresse, dans la louange; la charité à ressenti pour eux les douleurs de l’enfantement, et les a enfantés; la charité les renferme dans son giron. Ecoute la charité qui les enfante: c’est elle qui donnait à Paul non-seulement un coeur de père, nais un coeur de mère, pour ses enfants: « Mes petits enfants», dit-il, «que j’enfante une seconde fois1». Or, Paul qui enfante, c’est la charité qui enfante; et la charité qui enfante, c’est l’Esprit de Dieu qui enfante. « La charité, en effet, est répandue dans nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné2 ». Qu’elle rassemble donc ceux qu’elle a enfantés avec douleur, ceux qu’elle a mis au monde. Ils sont déjà dans l’intérieur, ils sont en sûreté. Ils ont pris leur essor du nid de la crainte, ils ont pris leur essor pour les cieux, pour les tabernacles éternels ; rien de temporel n’est à redouter pour eux.