• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXI.
DEUXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME XXXI.

11.

Prenons bien garde à ceci, mes frères; car l’Evangéliste a soin de préciser à quel propos le Seigneur a fait cette parabole. Le Christ avait dit : « Pensez-vous que le Fils de l’homme, venant sur la terre, y trouvera de la foi1?» Et de peur qu’il ne se trouvât certains hérétiques, pour croire que l’univers dans sa totalité a perdu la foi (car les hérétiques forment tous des sectes, et sont confinés dans certaines localités), et pour se vanter d’avoir conservé ce qui a disparu du reste du monde, aussitôt que le Seigneur a dit: «Pensez-vous que le Fils de l’homme, revenant au monde, y trouvera de la foi? » l’Evangéliste ajoute : « S’adressant à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes et en leur justice, et qui méprisaient les autres, il proposa cette parabole : Un pharisien et un publicain vinrent au temple pour y prier2 »; et le reste que vous savez. Ce Pharisien disait donc: « Je vous rends grâces ». Mais où est son orgueil? Dans son mépris pour les autres. Quelle preuve en avez-vous? Dans ses paroles. Comment? Ce pharisien, est-il dit, méprisait le publicain, qui se tenait éloigné, et que son aveu rapprochait de Dieu. « Le publicain n, dit encore l’Evangile, se tenait éloigné3 ». Mais Dieu n’était pas éloigné de lui. Et pourquoi Dieu n’était-il pas éloigné de lui? Parce qu’il est dit ailleurs : « Que le Seigneur est tout près de ceux qui ont le coeur brisé4 ». Voyez si ce publicain n’avait pas le coeur brisé, et vous comprendrez que Dieu s’approche de ceux dont le coeur est contrit. « Le publicain se tenait éloigné, et n’osait lever des yeux vers le ciel, mais il frappait sa poitrine5 ! » Frapper sa poitrine, n’est-ce pas un signe que l’on a le coeur contrit? Que disait-il en frappant sa poitrine? « Mon Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur». Et quel fut l’arrêt du Sauveur? « En vérité, je vous le déclare, le publicain revint du temple en sa maison, plus justifié que le pharisien ». Pourquoi? Telle est la sentence du Seigneur. « Je ne suis point comme ce publicain, ni comme les autres hommes, qui sont injustes, voleurs et adultères: je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède6», dit le pharisien; tandis que le publicain n’ose lever les yeux au ciel, qu’il n’a d’attention que pour sa conscience, qu’il se tient debout, et qu’il est plus justifié que le pharisien. Mais pourquoi? Expliquez-nous, Seigneur, je vous en supplie, expliquez-nous les mystères de votre justice, l’équité de votre sentence. C’est ce qu’il fait en nous exposant les règles de sa loi. Voulez-vous les entendre? « C’est que tout homme qui s’élève sera abaissé, et que tout homme qui s’abaisse sera élevé (Luc, XVIII, 14 ) ! »


  1. Luc, XVIII, 8.  ↩

  2. Ibid. 9  ↩

  3. Ibid. 13.  ↩

  4. Ps. XXXI, 19,  ↩

  5. Luc, XVIII, 13.  ↩

  6. Ibid. 14. ↩

pattern
  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Discours sur les Psaumes

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité