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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXI.
DEUXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME XXXI.

12.

Redoublez, mes frères, votre attention, Nous avons dit que le publicain n’osait lever les yeux au ciel. Pourquoi ne pas regarder le ciel? parce qu’il se considérait lui-même. Et il se considérait afin de se prendre en horreur et par là de plaire à Dieu. Pour toi, tu as la tête levée dans ton orgueil. Mais le Seigneur dit au superbe : Tu ne veux point te considérer! Et moi-je te considère. Veux-tu que je te perde de vue? jette les yeux sur toi-même, Le publicain donc n’osait lever les yeux au ciel, parce qu’il considérait sa conscience et se châtiait lui-même, il devenait son propre juge, afin que Dieu le prît en pitié; il se châtiait, afin que Dieu le délivrât; il s’accusait, afin que Dieu fût son défenseur. Et il se défendit en effet, puisqu’il prononça eu sa faveur: « Le publicain descendit chez lui, plus juste que le pharisien, parce que tout homme qui s’élève sera abaissé, et tout homme qui s’abaisse sera élevé ». Il s’est considéré lui-même, dit le Seigneur, et je n’ai point voulu le considérer: j’ai entendu sa prière : « Détournez vos yeux de mes iniquités ». Quel est celui qui a parlé de la sorte, sinon celui qui a dit aussi: « Je connais l’étendue de mon iniquité ». Le pharisien donc, mes frères, était aussi un pécheur. Bien qu’il ait dit: « Je ne suis point comme les autres hommes qui sont injustes, voleurs « et adultères n; bien qu’il ait jeûné deux fois la semaine, qu’il ait payé la dîme, il n’en était pas moins un pécheur. A défaut de tout autre péché, son orgueil en était un très-grand; et toutefois il tenait ce langage fastueux. Car enfin quel homme est sans péché, et qui pourra se glorifier d’avoir un coeur pur, ou se vanter d’être exempt de toute faute? Le pharisien avait donc des péchés; mais dans son aveuglement, il oubliait qu’il était venu dans le temple; il était là comme ce malade qui, dans le cabinet du médecin, cache ses blessures, et n’étale que des membres en bon état. Que Dieu cache tes blessures; ne le fais point toi-même; si la honte que tu as te les fait cacher, le médecin ne les guérira point. Que le médecin les recouvre et les panse : car il les couvre d’un appareil salutaire. L’appareil du médecin guérit les blessures , l’appareil du blessé n’aboutit qu’à les dérober. Pourquoi les cacher à Celui qui voit tout?

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