15.
Ce psaume a été lu aujourd’hui jusqu’ici, et nous l’avons expliqué de même: mais afin que ce que nous avons dit ne devienne point pour vous un sujet d’ennui, nous n’y ajouterons rien. Arrêtons-nous donc à ces paroles: « C’est vous qui tirez le pauvre des mains de ceux qui sont plus forts que lui». Qui est -libérateur, si ce n’est celui dont le bras est robuste? Cet autre David délivrera le pausa des mains de ceux qui sont plus forts que lui. Le démon avait été le plus fort; il s’était rendu maître de toi : il t’avait vaincu, parce que tu avais consenti à ses suggestions ; mais qu’a fait celui dont le bras est puissant? « Personne n’entre dans la maison d’un homme robuste pour en enlever les meubles, avant d’avoir réduit cet homme à l’impuissance1». Par sa puissance auguste et digne d’admiration, il à réduit le diable à l’impuissance il a tiré son épée pour lui fermer tout passage, poser délivrer le pauvre et l’indigent dénués de tout secours2.Quel est, en effet, ton protecteur, sinon le Seigneur, à qui tu dis:
« Seigneur, vous êtes mon aide et mon Rédempteur ? 3» Si tu veux présumer de tes forces, ta présomption sera pour toi une cause de chute : si tu t’appuies sur les forces d’un autre, sache qu’il voudra, non te venir en aide, mais devenir ton maître. Recherche donc, comme ton soutien, celui-là seul qui a racheté les hommes, qui les a rendus libres, qui a donné son sang pour en faire un peuple d’acquisition et conférer à ses serviteurs le titre de frères.