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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXIV.
DEUXIÈME PARTIE DU PSAUME.

11.

« Que je ne sois pas un sujet d’insultes pour ceux qui m’attaquent injustement1 », car ils m’insultent à cause de ma paille, «ceux qui me haïssent sans aucun motif», c’est-à-dire, ceux à qui je n’ai pas fait de mal, «et qui m’approuvent du regard » , c’est-à-dire, ceux dont le visage affecte des sentiments étrangers à leur coeur. Et qui sont ces hommes à l’oeil approbateur? » Car, « ils me parlaient avec amitié, et pour irriter davantage mes ennemis, ils ne pensaient qu’à des tromperies. Ils ont ouvert leur bouche contre moi».En apparence, ils approuvaient du regard, mais ils n’étaient que des lions occupés à trouver une proie pour l’enlever et la dévorer; au dehors, ils flattaient et parlaient dans un esprit de paix; mais pour irriter davantage unes ennemis, ils ne pensaient qu’à des tromperies. Que disaient-ils dans un esprit de paix ? « Maître, nous savons que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité, sans avoir égard à qui que ce soit. Est-on libre de payer le tribut à César ou de ne pas le lui payer ? » Ils me parlaient comme auraient fait des amis. Quoi donc! Ne les connaissiez-vous pas, et, par leurs regards flatteurs, pouvaient-ils vous tromper? Il ne les connaissait que trop ; voilà pourquoi il leur répondit : « Hypocrites, pourquoi me tentez-vous2? » Puis, ils ont ouvert leur bouche contre moi, et se sont écriés : « Crucifiez-le! Crucifiez-le! Ils ont dit : Courage, courage ! nos yeux ont vu ». Commencement de leurs insultes: « Courage, courage. — Christ, prophétise-nous!» Lorsqu’ils consultent au sujet de la pièce de monnaie, leurs paroles n’étaient que mensonges; ainsi, leurs louanges n’étaient qu’insultes. « Ils ont dit : « Courage, courage, nos yeux ont vu » - Quoi? Des oeuvres, vos prodiges. Il est le Christ. « S’il est le Christ, qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui. Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même3 . Nos yeux ont vu». Il se vantait, il disait qu’il était le Fils de Dieu. Voilà tout ce qu’il en est! Pour le Seigneur, il demeurait patiemment attaché à la croix ; il n’avait rien perdu de sa puissance, mais il manifestait sa patience. Descendre de la croix, était-ce chose bien difficile pour celui qui devait, bientôt après, sortir vivant du tombeau ? Non. Mais il aurait paru céder devant ceux qui l’insultaient, tandis qu’il lui était nécessaire de se montrer après sa résurrection à ses disciples, et non peint à ses ennemis, pour leur enseigner ce grand mystère ; car sa résurrection était le symbole d’une nouvelle vie, et cette vie nouvelle, on la manifeste aux yeux de ses amis, et non aux regards de ses ennemis.


  1. Ps. XXXIV, 19-21. ↩

  2. Matt. XXII, 16-18.  ↩

  3. Matt. XXVI, 68. ↩

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