16.
« Vous m’avez rendu l’opprobre de l’insensé. Je suis devenu sourd et n’ai point ouvert ma bouche1 ». Mais vis-à-vis de l’insensé « j’ai été sourd et n’ai point ouvert ma bouche ». A qui dirais-je ce qui se passe en moi? J’écouterai ce que le Seigneur Dieu dira en moi, car il dira des paroles de paix pour son peuple2 ; mais « il n’y a point de paix pour l’impie », dit le Seigneur. « Je suis devenu sourd et n’ai point ouvert ma bouche. Car c’est vous qui m’avez fait ». C’est donc parce que c’est Dieu qui t’a fait que tu n’as pas ouvert la bouche? C’est étonnant. Car le Seigneur n’a-t-il pas formé ta bouche pour la parole? « Celui qui a planté l’oreille n’entend-il point? Celui qui a fait l’oeil ne voit-il point3? » Le Seigneur t’a donné une bouche pour parler, et tu dis : « Je suis devenu sourd et n’ai point ouvert ma bouche4 : parce que c’est vous qui m’avez fait5? » ou bien: « Parce que c’est vous qui m’avez fait », appartiendrait-il au verset suivant? « Parce que c’est vous qui m’avez fait, détournez de moi vos vengeances6 ». Parce que c’est vous qui m’avez fait, ne m’anéantissez point: ne me frappez que pour me faire avancer, non pour me faire succomber. Frappez-moi seulement pour m’étendre, non pour me réduire. « Parce que c’est vous qui m’avez fait, détournez de moi vos châtiments ».