5.
Mais cette femme a encore le sens charnel, car elle répond : «Seigneur, vous n'avez pas de quoi puiser et le puits est profond; comment pourriez-vous donc me donner de l'eau vive ? Êtes-vous plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et qui en a bu, lui ses a enfants et ses troupeaux ? » Maintenant le Seigneur explique sa pensée. «Quiconque, dit-il, boit de cette eau, aura encore soif; au contraire, celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura soit jamais ; mais l'eau que je lui donnerai deviendra une fontaine d'eau jaillissante jusques dans la vie éternelle. » Pourtant, la femme s'attache encore à la prudence de la chair. Que répond-elle, en effet ? « Seigneur, donnez-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif et que je ne vienne plus puiser ici. Jésus lui dit: Va, appelle ton mari et viens ici. » Comme il savait qu'elle n'avait point de mari, on demande pourquoi il lui parlé ainsi. Car après que la femme lui eut dit: « Je n'ai point de mari, » Jésus reprend : « Tu as eu raison de dire que tu n'as point de mari : car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari : en cela tu as dit vrai. » Mais il ne faut point prendre ces paroles dans le sens charnel, pour ne pas ressembler à cette Samaritaine. Si nous avons déjà goûté un peu ce don do Dieu, considérons tout cela sous le côté spirituel.