3.
« Car, dit l'Apôtre, la créature est assujettie à la vanité. » Ce qui veut dire: « Vanité des hommes livrés à la vanité, et tout est vanité. « Que reste-t-il à l'homme de tout le travail auquel il se livre sous le soleil 1 ? » à l'homme à qui il a été dit : « Tu mangeras péniblement ton pain 2. » Donc la créature est assujettie à la vanité non point volontairement. » L'Apôtre a raison de dire: « non point volontairement. » En effet l'homme a péché volontairement, mais il n'a point été condamné volontairement. C'est librement qu'il a péché, en transgressant le commandement de la vérité; la punition de son péché a été d'être soumis à la déception. Ce n'est donc point volontairement que la créature est assujettie à la vanité; « mais à cause de celui qui l'y assujettit dans l'espérance; » c'est-à-dire à cause de la justice et de la clémence de celui qui n'a pas laissé le péché impuni, et n'a point voulu que le pécheur fût incurable.