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La cité de dieu
CHAPITRE IX.
DES ATTRIBUTIONS PARTICULIÈRES DE CHAQUE DIEU.
Que dire de ces attributions partagées entre les dieux d’une façon si minutieuse et si mesquine, et dont nous avons déjà tant parlé sans avoir épuisé la matière? Tout cela n’est-il pas plus propre à exciter les bouffonneries d’un comédien qu’à donner une idée de la majesté divine? Si quelqu’un s’avisait de donner deux nourrices à un enfant, l’une pour le faire manger et l’autre pour le faire boire, à l’exemple des théologiens qui ont employé deux déesses pour ce double office, Educa et Potina, ne le prendrait-on pas pour un fou qui joue chez lui une espèce de comédie? On nous dit encore que le nom de Liber vient de ce que, dans l’union des sexes, ce dieu aide les mâles à se délivrer de leur semence, et que le nom de Libera, déesse qu’on identifie avec Vénus, a une origine analogue, parce qu’on croit que les femelles ont aussi une semence à répandre, et c’est pour cela que dans le temple on offre à Liber les parties sexuelles de l’homme et à Libera celle de la femme1. Ils ajoutent qu’on assigne à Liber les femmes et le vin, parce que c’est Liber qui excite les désirs. De là les incroyables fureurs des bacchanales, et Varron lui-même avoue que les bacchantes ne peuvent faire ce qu’elles font sans avoir l’esprit troublé. Aussi le sénat, devenu plus sage, vit cette fête de mauvais oeil et l’abolit2. Peut-être en cette rencontre finit-on par reconnaître ce que peuvent les esprits immondes sur les moeurs des hommes, quand on les adore comme des dieux. Quoi qu’il en soit, il est certain que l’on n’oserait rien faire de pareil sur les théâtres. On y joue, il est vrai, mais on n’y est pas ivre de fureur, encore que ce soit une sorte de fureur de reconnaître pour des divinités des esprits qui se plaisent à de pareils jeux.
Mais de quel droit Varron prétend-il établir une différence entre les hommes religieux et les superstitieux, sous prétexte que ceux-ci redoutent les dieux comme des ennemis, au lieu que ceux-là les honorent comme des pères, persuadés que leur bonté est si grande qu’il leur en coûte moins de pardonner à un coupable que de punir un innocent? Cette belle distinction n’empêche pas Varron de remarquer qu’on assigne trois dieux à la garde des accouchées, de peur que Sylvain ne vienne les tourmenter la nuit; pour figurer ces trois dieux, trois hommes font la ronde autour du logis, frappent d’abord le seuil de la porte avec une cognée, le heurtent ensuite avec un pilon, puis enfin le nettoient avec un balai, ces trois emblèmes de l’agriculture ayant pour effet d’empêcher Sylvain d’entrer; car c’est le fer qui taille et coupe les arbres, c’est le pilon qui tire du blé la farine, et c’est le balai qui sert à amonceler les grains; et de là tirent leurs noms : la déesse Intercidona, de l’incision faite par la cognée; Pilumnus, du pilon; Deverra, du balai; en tout trois divinités occupées à préserver les accouchées des violences de Sylvain. Ainsi la protection des divinités bienfaisantes ne peut prévaloir contre la brutalité d’un dieu malfaisant qu’à condition d’être trois contre un, et d’opposer à ce dieu âpre, sauvage et inculte comme les bois où il habite, les emblèmes de culture qui lui répugnent et le font fuir. Oh! l’admirable innocence ! Oh ! la parfaite concorde des dieux !
En vérité sont-ce là les dieux qui protégent les villes ou les jouets ridicules dont le théâtre se divertit?
Que le dieu Jugatinus préside à l’union des sexes, je le veux bien; mais il faut conduire l’épousée au toit conjugal, et voici le dieu Domiducus; il faut l’y installer, voici le dieu Domitius; et pour la retenir près de son mari, on appelle encore la déesse Manturna. N’est-ce point assez? épargnez, de grâce, la pudeur humaine ! laissez faire le reste dans le secret, à l’ardeur de la chair et du sang. Pourquoi, quand les paranymphes eux-mêmes se retirent, remplir la chambre nuptiale d’une foule de divinités? Est-ce pour que l’idée de leur présence rende les époux plus retenus? non; c’est pour aider une jeune fille, faible et tremblante, à faire le sacrifice de sa virginité. Voici en effet la déesse Virginiensis qui arrive avec le père Subigus, la mère Prèma, la déesse Pertunda, Vénus et Priape3. Qu’est-ce à dire? s’il fallait absolument que les dieux vinssent en aide à la besogne du mari, un seul dieu ne suffisait-il pas, ou même une seule déesse? n’était-ce pas assez de Vénus, puisque c’est elle dont la puissance est, dit-on, nécessaire pour qu’une femme cesse d’être vierge? S’il reste aux hommes une pudeur que n’ont pas les dieux, les mariés, à la seule pensée de tous ces dieux et de toutes ces déesses qui viennent les aider à l’ouvrage, n’éprouveront-ils pas une confusion qui dimninuera l’ardeur d’un des époux et accroîtra la résistance de l’autre? D’ailleurs, si la déesse Virginiensis est là pour dénouer la ceinture de l’épousée, le dieu Subigus pour la mettre aux bras du mari, la déesse Préma pour la maîtriser et l’empêcher de se débattre, à quoi bon encore la déesse Pertunda? Qu’elle rougisse, qu’elle sorte, qu’elle laisse quelque chose à faire au mari; car il est inconvenant qu’un autre que lui s’acquitte de cet office. Aussi bien, si l’on souffre sa présence, c’est sans doute qu’elle est déesse; car si elle était divinité mâle, si elle était le dieu Pertundus, le mari alors, pour sauver l’honneur de sa femme, aurait plus de sujet d’appeler au secours contre lui, que les accouchées contre Sylvain. Mais que dire d’une autre divinité, cette fois trop mâle, de Priape, qui reçoit la nouvelle épousée sur ses genoux obscènes et monstrueux, suivant la très-décente et très-pieuse coutume des matrones? Nos adversaires ont beau jeu après cela d’épuiser les subtilités pour distinguer la théologie civile de la théologie fabuleuse, la cité du théâtre, les temples de la scène, les mystères sacerdotaux des fictions poétiques, comme on distinguerait l’honnêteté de la turpitude, la vérité du mensonge, la gravité du badinage, le sérieux du bouffon, ce qu’on doit rechercher de ce qu’on doit fuir. Nous devinons leur pensée; ils ne doutent pas au fond de l’âme que la théologie du théâtre et de la fable ne dépende de la théologie civile, et que les fictions des poètes ne soient un miroir fidèle de la théologie civile vient se réfléchir? Que font-ils donc? n’osant condamner l’original, ils se donnent carrière à réprouver son image, afin que les lecteurs intelligents détestent à la fois le portrait et l’original. Les dieux, au surplus, trouvent le miroir si fidèle qu’ils se plaisent à s’y regarder, et qui voudra bien les connaître devra étudier à la fois la théologie civile où sont les originaux, et la théologie fabuleuse où sont les copies. C’est pour cela que les dieux ont forcé leurs adorateurs, sous de terribles menaces, à leur dédier les infamies de la théologie fabuleuse, à les solenniser en leur honneur et à les mettre au rang des choses divines; par où ils ont laissé voir clairement qu’ils ne sont que des esprits impurs, et qu’en faisant d’une théologie livrée au mépris une dépendance et un membre de la théologie respectée, ils ont voulu rendre les pontifes complices des trompeuses fictions des poètes. De savoir maintenant si la théologie païenne comprend encore une troisième partie, c’est une autre question; il me suffit, je pense, d’avoir montré, en suivant la division de Varron, que la théologie du théâtre et la théologie de la cité sont une seule et même théologie, et puisqu’elles sont toutes deux également honteuses, également absurdes, également pleines d’erreurs et d’indignités, il s’ensuit que toutes les personnes pieuses doivent se garder d’attendre de celle-ci ou de celle-là la vie éternelle.
Enfin, Varron lui-même, dans son dénombrement des dieux, part du moment où l’homme est conçu : il met en tête Janus, et, parcourant la longue suite des divinités qui prennent soin de l’homme jusqu’à la plus extrême vieillesse, il termine cette série par la déesse Naenia, c’est-à-dire par l’hymne qu’on chante aux funérailles des vieillards. Il énumère ensuite d’autres divinités dont l’emploi ne se rapporte pas directement à l’homme, mais aux choses dont il fait usage, comme le vivre, le vêtement et les autres objets nécessaires à la vie; or, dans la revue scrupuleuse où il marque la fonction propre de chaque dieu et l’objet particulier pour lequel il faut s’adresser à lui, nous ne voyons aucune divinité qui soit indiquée ou nommée comme celle à qui l’on doit demander la vie éternelle, l’unique objet pour lequel nous sommes chrétiens. Il faudrait donc avoir l’esprit singulièrement dépourvu de clairvoyance pour ne pas comprendre que, quand Varron développe et met au grand jour avec tant de soin la théologie civile, quand il fait voir sa ressemblance avec la théologie fabuleuse, et donne enfin assez clairement à entendre que cette théologie, si méprisable et si décriée, est une partie de la théologie civile, son dessein est d’insinuer aux esprits éclairés qu’il faut les rejeter toutes deux et s’en tenir à la théologie naturelle, à la théologie des philosophes, dont nous parlerons ailleurs plus amplement au lieu convenable et avec l’assistance de Dieu.
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Cicéron et Plutarque expliquent autrement les noms de Liber et de Libera. Voyez Cicéron, De nat. deor., lib. n, cap. 24; et Plutarque, Quœst. Rom., qu. 104. Voyez aussi Sénèque, De Benef., IV., cap. 8; et Arnobe, Contra gent., lib. V, p. 167 et seq. ↩
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Voyez Tite-Live, lib. XXXIX, cap. 17, 18. ↩
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Rapprochez la description de saint Augustin de celle de Tertullien, Adv. Nat., lib. II, cap. 11. Voyez aussi Arnobe, Contr. Gent., lib. IV, p. 124; et Lactance, Inst.., lib. I, cap. 20. ↩
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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
9. Die Aufgaben der einzelnen Götter.
Und wie? stehen nicht gerade die in so armselige kleine Stücke zerteilten Aufgaben der Götter, um derentwillen man sie, wie es heißt, je nach dem besonderen Amt eines jeden anrufen müsse, worüber ich schon vieles, wenn auch nicht alles beigebracht habe, mehr mit mimischer Possenreißerei als mit göttlicher Würde in Einklang? Wollte jemand seinem Kinde zwei Ammen halten, von denen die eine nur Speise, die andere nur Band 1, S. 321Trank darzureichen hätte, wie zu diesem Zweck die bekannten zwei Göttinnen Educa und Potina herangezogen werden, so würde man ihn doch wohl für verrückt halten und meinen, was er da in seinem Hause tue, das stehe einem Mimen wohl an. Den Gott Liber lassen sie nach liberamentum benannt sein, weil durch seine Wohltat die Männer bei der Ausübung des Beischlafs durch Ausscheidung des Samens liberiert werden; dasselbe Geschäft besorgt bei den Frauen Libera, die sie auch für die Venus halten, die ebenfalls, wie sie versichern, den Samen ausscheide; und deshalb werde dem Liber zu Ehren das männliche Glied im Tempel aufgestellt, der Libera zu Ehren das weibliche. Dazu gesellt man dem Liber zugeteilte Weiber und Wein zur Entzündung der Begierlichkeit. So wurden die Bacchanalien in höchster Raserei gefeiert; Varro selbst gesteht, daß dabei von den Bachantinnen Dinge verübt würden, die nur in der Tollheit möglich seien. Doch mißfiel solches Gebaren später dem vernünftigeren Senate und er schaffte es ab1. Vielleicht haben sie daran wenigstens endlich gemerkt, was unreine Geister, wenn sie für Götter gehalten werden, am Geiste des Menschen für ein Unheil anrichten können. In den Theatern jedoch wäre so etwas jedenfalls nicht vorgekommen; dort spielt man, aber man rast nicht; freilich grenzt es schon an Raserei, für Götter zu halten die, die sich auch nur an solchen Spielen ergötzen.
Sodann, welcher Widerspruch! Varro gibt den Unterschied zwischen dem Frommen und dem Abergläubischen dahin an, daß der Abergläubische die Götter fürchte, der Fromme aber gegen sie nur Ehrfurcht hege wie gegen die Eltern, nicht sie wie Feinde fürchte, und er behauptet, sie seien alle so gut, daß sie leichter die Schuldigen ungestraft ließen als irgend einem Unschuldigen Schaden täten; auf der andern Seite aber erfährt man von ihm, daß für die Wöchnerin gleich drei Schutzgötter aufgeboten werden, damit nicht der Gott Silvanus nächtlicherweile eindringe und Unheil anrichte, und daß zur Versinnbildung dieser Beschützer drei Menschen Band 1, S. 322des Nachts um die Schwellen des Hauses herumgehen und zuerst mit der Axt in die Schwelle hauen, dann mit dem Mörserstößel darauf schlagen und das drittemal sie mit Besen abkehren, damit durch diese Zeichen der Kultur der Gott Silvanus vom Zutritt abgehalten werde, weil man das Eisen braucht zum Fällen und Behauen der Bäume und den Mörserstößel zur Bereitung des Mehles und den Besen zum Häufeln der Früchte; nach diesen drei Gegenständen nun habe man drei Götter benannt, die Intercidona nach dem Einhauen [intercisio]des Beiles, den Pilumnus nach dem Mörserstößel [pilus]und die Deverra nach dem Besen, und unter dem Schutz dieser Götter werde die Wöchnerin vor der Gewalttätigkeit des Gottes Silvanus bewahrt. Es würde also der Schutz der guten Götter nichts ausrichten gegen die Wut eines schädigenden Gottes, wenn sie nicht ihrer mehrere gegen einen wären und diesem wilden, rohen, ungeschlachten Gott, einem Waldgott eben, mit den ihm gleichsam entgegengesetzten Zeichen der Kultur widerstünden. Ist das die gerühmte Harmlosigkeit der Götter, ist das ihre Eintracht? Das sind die heilbringenden Städtegötter, lächerlicher als Theaterschnurren?
Wenn Mann und Weib sich verbinden, wird der Gott Jugatinus beigezogen; mag dies noch erträglich sein. Aber die Braut muß ins Haus geführt werden; man zieht auch einen Gott Domiducus bei; damit sie im Hause sei, zieht man einen Gott Domitius bei; damit sie bei ihrem Manne ausharre, fügt man eine Göttin Manturna hinzu. Was braucht man noch mehr? Man nehme doch Rücksicht auf die menschliche Schamhaftigkeit und überlasse das übrige der Begierde des Fleisches und Blutes unter der schützenden Hülle der Scham. Wozu das Schlafgemach mit einem Schwarm von Gottheiten erfüllen, wenn selbst die Brautführer sich zurückziehen? Aber es füllt sich, und zwar nicht etwa, damit man im Gedanken an ihre Gegenwart umso gewissenhafter der Schamhaftigkeit pflege, sondern um mit ihrer Hilfe dem Weibe, das von Natur aus schwach und durch die Neuheit verwirrt ist, ohne alle Schwierigkeit die Jungfräulichkeit zu benehmen. Da stellt sich ein die Göttin Virginiensis und der Gott Vater Subigus und die Band 1, S. 323Göttin Mutter Prema und die Göttin Pertunda, dazu Venus und Priapus. Was soll das sein? Wenn überhaupt der Mann bei diesem Werk eine Hilfe von Göttern brauchte, würde nicht irgend einer oder irgend eine genügen? Wäre hier Venus allein nicht ausreichend, die sogar davon ihren Namen haben soll, daß ohne Kraftanwendung ein Weib seine Jungfrauschaft nicht verliert? Wenn sich bei Menschen noch ein Rest von Schamhaftigkeit findet, die den Göttern abgeht, müssen sie nicht in ihrer Vereinigung bei dem Gedanken, daß soviele Götter beiderlei Geschlechtes zugegen sind und sich um das Werk zu schaffen machen, so von Scham ergriffen werden, daß der Mann weniger erregt wird und das Weib sich heftiger widersetzt? Und jedenfalls, wenn die Göttin Virginiensis da ist, um der Jungfrau den Gürtel zu lösen, wenn der Gott Subigus da ist, damit sie sich dem Manne hingebe, wenn die Göttin Prema da ist, damit sie sich, ohne sich zu rühren, umarmen lasse, was hat noch die Göttin Pertunda dabei zu leisten? Sie soll sich schämen und wegheben; etwas wird doch auch der Mann zustande bringen. Es wäre sehr unanständig, wenn das, wonach sie benannt ist, jemand anderer als er vollbrächte. Aber vielleicht duldet man sie deshalb, weil sie angeblich eine Göttin ist und nicht ein Gott. Denn würde man diese Gottheit für männlichen Geschlechtes halten und Pertundus nennen, so müßte sich der Gemahl wider ihn für die Keuschheit seiner Frau noch um eine kräftigere Hilfe umsehen als die Wöchnerin wider Silvanus. Aber wozu diese Bemerkung? Ist doch auch Priapus anwesend, der übermännliche, auf dessen ungeheuerliches und abscheuliches Glied sich die Neuvermählte setzen mußte, nach der höchst ehrbaren und frommen Sitte der Matronen.
Mögen sie also auch weiterhin noch die staatliche Theologie und die fabelnde, die Städte und die Theater, die Tempel und die Bühnen, die Götterfeiern der Priester und die Gesänge der Dichter zum Scheine auseinanderhalten, so scharf sie können, als Ehrbares und Schändliches, Wahrhaftiges und Trügerisches, Wichtiges und Gleichgültiges, Ernsthaftes und Lächerliches, Erstrebenswertes und Verwerfliches. Wir verstehen, Band 1, S. 324worauf sie abzielen; sie wissen, daß die fabelnde Theatertheologie auf der staatlichen beruht und deren Spiegelbild ist, gewonnen aus den Gesängen der Dichter; und deshalb entwickeln sie die staatliche Theologie, die sie sich nicht zu verwerfen getrauen, und mißbilligen und tadeln umso offener ihr Abbild, damit die, die ihre Absicht durchschauen, auch das Urbild dieses Abbildes verabscheuen; jedoch die Götter selbst lieben das Urbild, worin sie sich gleichsam wiederum wie in einem Spiegel erblicken, so sehr, daß man aus beiden Bildern zumal noch vollständiger erkennt, wer und welcher Art sie sind. Deshalb haben sie ja auch ihre Verehrer durch furchtbare Drohungen gezwungen, den Unflat der fabelnden Theologie ihnen zu weihen, unter ihre Festlichkeiten aufzunehmen und zu den göttlichen Dingen zu zählen; dadurch haben sie sich deutlich genug als ganz unreine Geister erwiesen und zugleich die gemeine und verworfene Theatertheologie zu einem Glied und Teil der vermeintlich auserlesenen und vortrefflichen städtischen Theologie gemacht, sodaß sich diese Götterlehre, die doch als Ganzes schmachvoll und trügerisch ist und sich mit erdichteten Göttern befaßt, teils in den Schriften der Priester, teils in den Werken der Dichter vorfindet. Ob sich noch weitere Teile anderwärts finden, ist eine andere Frage; vorerst habe ich, anknüpfend an die Einteilung Varros, wohl hinreichend dargetan, daß die städtische und die Theatertheologie Bestandteile der einen staatlichen Theologie seien. Und da nun beide einander nichts nachgeben an Schändlichkeit, Abgeschmacktheit, Unwürdigkeit und Falschheit, so weist es wahrhaft religiöse Gesinnung weit von sich, von der einen oder von der andern das ewige Leben zu erhoffen. Übrigens hat auch Varro selbst die Götter im Zusammenhang mit den Altersstufen des Menschen aufgeführt und aufgezählt, beginnend mit der Empfängnis des Menschen und mit Janus die Reihe eröffnend, die er fortführt bis zum Tode des altersschwachen Menschen, und er macht mit den zum Menschen in Beziehung stehenden Göttern Schluß bei der Göttin Nenia, die bei den Leichenfeiern der Greise besungen wird; sodann geht er dazu über, andere Götter aufzuzeigen, die nicht direkt Band 1, S. 325zum Menschen in Beziehung stehen, sondern zu dem, was der Mensch braucht, wie Nahrung, Kleidung und all die übrigen Lebensbedürfnisse, wobei er stets darauf hinweist, welche Verrichtung den einzelnen Göttern zukomme und um was man sie anzuflehen habe; und doch hat er in dieser ganzen, sorgsam aufgezählten Schar nicht einen aufgezeigt oder namhaft gemacht, von dem man das ewige Leben zu erbitten hätte, um dessen willen allein eigentlich wir Christen sind. Wer ist stumpfsinnig genug, um hier die Absicht zu verkennen? Varro hat nur zu dem Zweck die staatliche Theologie so eingehend entwickelt und dargelegt, ihre Ähnlichkeit mit der fabelnden, unwürdigen und schimpflichen dargetan und die fabelnde Theologie als einen Teil der staatlichen sattsam deutlich erwiesen, um der natürlichen Theologie, die den Philosophen, wie er sagt, eigen ist, den Weg zu den Herzen der Menschen zu bahnen, und er bedient sich dabei des Kunstgriffes, daß er die fabelnde Theologie mißbilligt, die staatliche aber, die er zu mißbilligen sich nicht getraut, durch ihre Schilderung der Mißbilligung überantwortet, so daß diese beiden Arten von Theologie nach dem Urteil der Verständigen als verwerflich entfallen und nur noch übrig bleibt, sich für die natürliche Theologie zu entscheiden. Über diese ist mit Hilfe des wahren Gottes gehörigen Ortes eingehender zu sprechen.
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Liv. 39, 15. ↩