4.
Dans l'Ancien Testament le prophète Isaïe déroule les plus belles promesses en faveur de la virginité; dans le Nouveau Testament, le Seigneur la comble de semblables éloges quand, parlant de la virginité volontaire, embrassée pour le royaume des cieux, le Seigneur ajoute : « Que celui qui peut comprendre, comprenne1 ». Voici les paroles d'Isaïe
« Le Seigneur dit aux eunuques qui observent mes commandements, qui accomplissent ma volonté et qui sont dignes de mon alliance : Je leur réserverai dans ma demeure et dans mon palais une place distinguée, plus belle que celle des enfants et des filles; je leur donnerai un nom éternel qui ne se ternira jamais2 ». Sans doute Dieu, dans ses décrets éternels sur la distribution des temps, avait condamné le peuple de l'Ancien Testament à marcher dans les ombres et les figures en attendant la venue du Sauveur; cependant les enseignements et les prophéties de l'Ancien Testament étaient assez clairs et assez complets pour qu'on puisse affirmer que l'on trouve dans ce Testament au moins le germe de toute la doctrine apostolique avec ses promesses et ses préceptes divins les plus relevés et les plus sublimes. Disons seulement que les saintes Ecritures demandent, non pas des accusateurs téméraires et orgueilleux, mais des lecteurs intelligents et pieux.