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Against the Epistle of Manichaeus Called Fundamental
Chapter 42.--Exhortation to the Chief Good.
48.Let us, then, not seek in this beauty for what has not been given to it (and from not having what we seek for, this is the lowest form of beauty); and in that which has been given to it, let us praise God, because He has bestowed this great good of visible form even on the lowest degree of beauty. And let us not cleave as lovers to this beauty, but as praisers of God let us rise above it; and from this superior position let us pronounce judgment on it, instead of so being bound up in it as to be judged along with it. And let us hasten on to that good which has no motion in space or advancement in time, from which all natures in space and time receive their sensible being and their form. To see this good let us purify our heart by faith in our Lord Jesus Christ, who says, "Blessed are the pure in heart, for they shall see God." 1 For the eyes needed in order to see this good are not those with which we see the light spread through space, which has part in one place and part in another, instead of being all in every place. The sight and the discernment we are to purify is that by which we see, as far as is allowed in this life, what is just, what is pious, what is the beauty of wisdom. He who sees these things, values them far above the fullness of all regions in space, and finds that the vision of these things requires not the extension of his perception through distances in space, but its invigoration by an immaterial influence. 2
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Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale
CHAPITRE XLII. EXHORTATION A AIMER LE SOUVERAIN BIEN.
48. Ne cherchons donc pas dans cette beauté ce qui n'y est pas; et puisqu'elle n'a pas reçu ce que nous désirons trouver, regardons-la comme digne de nos mépris. Quant aux jouissances que nous y puisons, rapportons-en toute la gloire à Dieu qui a daigné pour nous verser quelques rayons de sa bonté infinie sur ces natures infimes. Toutefois, que cette bonté matérielle ne captive pas nos coeurs, élevons nos pensées plus haut ; n'y enchaînons pas notre intelligence et louons le Seigneur. Aspirons vers ce Bien qui ne subit pas le déplacement des lieux, les vicissitudes du temps, et qui est la source d'où découlent pour les choses de ce monde, la forme et la beauté. Pour entrevoir ce bien, purifions nos coeurs par la foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a dit: « Bienheureux ceux qui ont le coeur a pur, parce qu'ils verront Dieu1 ». Il ne s'agit donc nullement ici des yeux du corps avec lesquels nous percevons la lumière physique répandue dans l'espace et divisée à l'infini. Le regard que nous devons purifier, c'est celui qui nous permet de voir, autant qu'il est possible en cette vie, ce qui est juste, ce qui est saint, ce qui constitue la beauté de la sagesse. Celui qui a reçu le privilège de cette vision surnaturelle n'éprouve plus que dégoût ou du moins de l'indifférence pour les beautés de ce monde; et il sent que pour se livrer à cette contemplation il doit arracher son âme à la dissipation et la fixer dans ce monde spirituel.
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Matt. V, 8. ↩