Traduction
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XLI. PROPHÉTIES PLUS CLAIRES. BÉNÉDICTION DE LA RACE D'ABRAHAM.
Du reste, si l'on nous dit que ces choses n'ont pas été faites ou écrites en vue du Christ: même en mettant de côté la parfaite coïncidence des figures avec leur accomplissement; nous pouvons encore confondre nos adversaires par d'autres prophéties claires, manifestes, comme celle-ci, par exemple: «En ta postérité toutes les nations seront bénies ». Cela a été dit à Abraham, à Isaac, à Jacob[^1]. C'est donc avec raison que Dieu s'écrie : « Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob[^2]», puisqu'il devait accomplir, dans la bénédiction de toutes les nations, ce qu'il avait promis pour leur postérité. C'est aussi avec raison qu'Abraham, après le serment de son serviteur, lui fit poser la main sous sa cuisse[^3] : sachant que de lui naîtrait la chair du Christ en qui nous ne prédisons plus que les nations seront bénies, mais en qui nous voyons qu'elles sont bénies suivant la prédiction.
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Gen. XXII, 18, XXVI, 4, XXVIII, 14.
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Ex. III, 6.
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Gen. XXIV, 2, 9.
Edition
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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
41.
Nobis autem quisquis dixerit non ideo alia (illa?) vel gesta vel scripta, ut Christus in eis intellegatur, excepta ipsa tanta consonantia rerum praefiguratarum et nunc impletarum aliis praesagiis propheticis apertis manifestique ferietur, sicuti est illud: In semine tuo benedicentur omnes gentes. p. 367,14 Hoc dictum est ad Abraham, hoc ad Isaac, hoc ad Iacob. Unde non immerito dicit: Ego sum deus Abraham et deus Isaac et deus Iacob, completurus utique in benedictione omnium gentium, quod ex eorum semine promisit. Nec immerito ipse Abraham, cum eius servus ei iurasset, sub femore suo iussit eum ponere manum, sciens inde venturam carnem Christi, in quo benedici omnes gentes non nunc praenuntiamus, sed quod tunc praenuntiatum est, nunc videmus.