• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

Traduction Masquer
Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE PREMIER. POURQUOI FAUSTE REJETTE LE TÉMOIGNAGE DES PROPHÈTES SUR LE CHRIST.

Fauste. Pourquoi ne recevez-vous pas les Prophètes? — Dis plutôt toi-même, si tu le peux, pourquoi nous devons recevoir les Prophètes. A cause, observes-tu, des témoignages prophétiques qu'ils ont rendus du Christ. Pour moi, je n'en ai point trouvé, malgré la grande attention et la vive curiosité que j'ai mises à les lire. Mais au fond, c'est le signe d'une foi bien faible que de ne pas croire au Christ sans témoin et sans preuve. Ne dites-vous pas souvent vous-mêmes, qu'il ne faut rien scruter avec trop de curiosité, parce que la foi du chrétien doit être simple et absolue? Pourquoi donc détruisez-vous ici cette simplicité de la foi, en l'appuyant sur des preuves et des témoins, et sur des témoins juifs? Que si, renonçant à cette première manière de voir, vous passez à la seconde : quel témoin vous semblera plus sûr que Dieu lui-même, disant de son Fils, non par un prophète, ni par un interprète, mais par une voix descendue du ciel, alors qu'il l'envoyait sur la terre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; croyez à sa parole[^1]? » Le Sauveur a dit aussi de lui-même : « Je suis sorti de mon Père et je suis venu dans le monde[^2] » ; et bien d'autres choses de ce genre. Sur quoi les Juifs indignés lui disaient : « C'est vous qui rendez témoignage de vous-même; votre témoignage n'est pas vrai» ; et il leur répondait : « Bien que je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, parce que je ne suis pas seul. Car et il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. C'est moi qui rends témoignage de moi-même, mais il rend aussi témoignage de moi, mon Père qui m'a envoyé[^3] ». Il ne parle pas des Prophètes. De plus, il invoque le témoignage même de ses oeuvres : « Si vous ne me croyez pas, croyez à mes œuvres[^4] ». Il ne dit pas: Si vous ne me croyez pas, croyez aux Prophètes. Nous n'avons donc besoin d'aucun autre témoignage sur notre Sauveur; nous cherchons simplement dans les Prophètes des exemples de vie honnête, la sagesse et la vertu ; tu n'ignores pas, je le sais, que les prophètes juifs n'ont rien eu de cela: car comme je te demandais pourquoi tu penses que nous devons les recevoir, tu as habilement et poliment passé leurs oeuvres sous silence pour ne t'occuper que de leurs prédictions, oubliant ce qui est écrit : Qu'on ne cueille pas de raisins sur des épines, ni de figues sur des ronces[^5]. Voilà pourquoi j'ai répondu catégoriquement et avec précision à ta question Pourquoi nous ne recevons pas les Prophètes? Du reste les ouvrages de nos pères ont abondamment démontré qu'ils n'ont rien prophétisé touchant le Christ. Et pour mon compte, j'ajouterai que si les prophètes hébreux ont connu et annoncé le Christ, en menant une vie aussi criminelle, on peut justement leur appliquer ce que saint Paul dit des sages des nations : « Parce que, ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, ou ne lui ont pas rendu grâces, mais ils se sont perdus dans leurs pensées, et leur coeur insensé a été rempli de ténèbres[^6] ». Vous voyez donc que c'est peu d'avoir eu de grandes connaissances, si on n'y a conformé sa conduite.

  1. Matt. III, 17; Luc, IX, 35.

  2. Jean, XVI, 28.

  3. Id. VIII, 13-18.

  4. Jean, X, 38.

  5. Matt. VII, 18.

  6. Rom. I, 21.

Traduction Masquer
Gegen Faustus

1.

Faustus sagte: Warum anerkennt ihr die Propheten nicht? Sag besser du zuerst, warum wir die Propheten anerkennen sollten, falls du einen Grund findest! Weil sie, sagte er, Christus zum voraus bezeugt haben. Ich habe allerdings davon nichts gefunden, obwohl ich ihre Bücher recht aufmerksam und mit grösster Neugier gelesen habe. Allerdings ist schon dies ein Eingeständnis kraftlosen Glaubens, wenn man Zeugen und Beweise braucht, um an Christus glauben zu können. Seid nicht ihr es, die immer wieder darauf hinweisen, man dürfe nicht zu wissbegierig nachforschen, denn der christliche Glaube solle vorbehaltlos und einfach sein. Warum also zerstört ihr jetzt diese Einfachheit des Glaubens, indem ihr ihn auf Beweise und Zeugen stützt, dazu noch auf Jüdische? Falls euch aber jene frühere Auffassung nicht mehr behagt und ihr deshalb zur gegenteiligen übergegangen seid: gibt es einen Zeugen, der bei euch mehr Glaubwürdigkeit beanspruchen darf als Gott selber, der für seinen Sohn Zeugnis ablegte, indem er, ohne einen Propheten oder Vermittler einzuschalten, in jenem Augenblick, als er seinen Sohn zur Erde sandte, unvermittelt vom Himmel her seine Stimme ertönen liess und sagte (Mt. 17,5; Lk. 9,35): Dies ist mein geliebtester Sohn, auf ihn sollt ihr hören!, oder auch Christus, der für sich selber Zeugnis ablegte, indem er, neben vielen andern ähnlich lautenden Aussagen, erklärte (Joh. 16,28): Von meinem Vater bin ich ausgegangen und in diese Welt gekommen, worauf die Juden zähnefletschend antworteten (Joh. 8,13): Du legst über dich selber Zeugnis ab, dein Zeugnis ist nicht wahr, worauf wiederum Christus erwiderte (cf. Joh. 8,14 ff.): Auch wenn ich über mich selber Zeugnis ablege, ist mein Zeugnis wahr. Denn auch in eurem Gesetz heisst es (cf. Deut. 17,6): ‛Das Zeugnis von zwei Menschen ist wahr’; ich bin es, der über mich Zeugnis ablegt, und auch der Vater, der mich gesandt hat, legt über mich Zeugnis ab. Er sagte nicht: Und auch die Propheten. Zusätzlich ruft er auch noch seine Werke zu Zeugen auf, indem er sagt (Joh. 10,38): Wenn ihr mir nicht glaubt, glaubt wenigstens meinen Werken! Er sagte nicht: Wenn ihr mir nicht glaubt, glaubt wenigstens den Propheten. Wir haben also keinen Mangel an Zeugnissen für unseren Erlöser; was wir bei den Propheten suchen, sind einzig Vorbilder für ein ehrenhaftes Leben, sowie Verstand und Tugend, und von all dem war, wie ich sehe, bei den Jüdischen Sehern nichts vorhanden, da es dir ja sonst nicht entgangen wäre. Als ich dich nämlich um Rat fragte, warum man deiner Meinung nach die Propheten anerkennen sollte (328,26), hast du dich in kluger Einschätzung und höflicher Zurückhaltung über ihre Taten in Schweigen gehüllt und ausschliesslich ihre Weissagungen erwähnt, dabei aber natürlich jene Schriftstelle (Mt. 7,16) nicht beachtet, in der es heisst, dass man niemals Trauben aus Dornen oder Feigen aus Disteln ernten kann. Auf deine Frage, warum wir die Propheten nicht anerkennen, soll dir also fürs erste diese knappe und zurückhaltende Antwort genügen; im übrigen ist in den Schriften unserer Vorväter schon zur Genüge nachgewiesen worden, dass sich keine ihrer Prophetien auf Christus beziehen. Ich meinerseits möchte noch folgendes beifügen: Wenn die Hebräischen Seher von Christus wussten und ihn ankündigten, aber trotzdem so lasterhaft lebten, wird man auch von ihnen mit Recht sagen können, was Paulus bei den Weisen aus den Heidenvölkern beklagt (Rm. 1,21): Denn obwohl sie Gott erkannt haben, haben sie ihm nicht als Gott Ehre und Dank erwiesen, sondern sie wurden eitel in ihren Gedanken und verfinstert wurde ihr unverständiges Herz. Du siehst also, dass Grosses zu wissen nur dann etwas Grosses ist, wenn man ein Leben führt, das der Würde dessen gerecht wird, was man weiss.

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Les éditions de cette œuvre
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres Comparer
Traductions de cette œuvre
Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus
Reply to Faustus the Manichaean Comparer

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité