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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE VI. TOUTES LES NATIONS ÉTANT BÉNIES DANS LE CHRIST, FILS D'ABRAHAM, IL EST DONC LE VRAI CHRIST.

On nous dira peut-être : Montrez-nous où le Christ a été prédit par les Prophètes israélites? comme si c'était une mince autorité que celle des Apôtres, quand ils nous disent que ce que nous avons lu dans les livres des Prophètes israélites s'est accompli dans le Christ; ou celle du Christ lui-même qui atteste que c'est de lui que cela a été écrit. Par conséquent, si quelqu'un ne peut donner cette démonstration, c'est une preuve que son intelligence est en défaut : car ni les Apôtres, ni le Christ, ni les saints livres ne mentent. Cependant, pour ne pas trop m'étendre et pour me borner à un seul point, je citerai ce que l'Apôtre a dit à la suite, dans le même passage : « La parole de Dieu ne peut rester sans effet; car tous ceux qui descendent d'Israël a ne sont pas Israélites; ni ceux qui appartiennent à la race d'Abraham ne sont pas a tous ses enfants ; mais c'est en Isaac que sera ta postérité ; c'est-à-dire, ce ne sont pas les enfants selon la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont comptés dans la postérité[^1] ». Que répondront-ils à cela, quand il est dit clairement ailleurs, à Abraham, à propos de cette postérité : « Toutes les nations de la terre seront bénies dans ta postérité[^2]? » En effet, s'il s'agissait, dans notre discussion, du temps où l'Apôtre écrivait : « Les promesses ont été faites à Abraham et à celui qui naîtrait de lui; il ne dit pas : A ceux qui naîtront, comme parlant de plusieurs, mais comme d'un seul : Et à celui qui, naîtra de toi, c'est-à-dire au Christ[^3] » : peut-être aurait-on quelque raison de ne pas croire avant de voir toutes les nations avoir foi au Christ que l'on annonce comme étant de la race d'Abraham. Mais maintenant que nous voyons l'accomplissement de ce qui a été prédit si longtemps d'avance, maintenant que toutes les nations sont déjà bénies dans la postérité d'Abraham, à qui on avait dit, deux mille ans auparavant : « Toutes les nations seront bénies dans ta postérité » ; qui sera assez opiniâtre dans sa folie pour tenter d'introduire un autre Christ qui ne soit pas de la race d'Abraham, ou pour prétendre que les prophéties des Hébreux, de ce peuple, dont Abraham est le père, n'ont rien prédit sur le véritable Christ?

  1. Rom. IX, 6-8.

  2. Gen. XXVI, 4.

  3. Gal. III, 16.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

6.

Hic forte dicant: Ostende nobis, ubi sit Christus ab Israhelitis prophetis praenuntiatus. Quasi parva sit ista auctoritas, qua dicunt apostoli ea, quae in Hebraeorum prophetarum litteris legimus, in Christo esse completa; vel quod dicit ipse dominus de se illa esse conscripta. Proinde quisquis hoc ostendere non potuerit, ipse non intellegit, non apostoli aut Christus aut sancti codices mentiuntur. Verumtamen ut multa non colligam et hoc unum commemorem, quod eodem loco apostolus consequenter dicit: p. 334,29 Non potest autem excidere verbum dei. Non enim omnes, qui ex Israhel hi sunt Israhelitae, neque qui sunt semen Abrahae, omnes filii, sed in Isaac vocabitur tibi semen: hoc est, non hi qui filii carnis, hi filii dei, sed filii promissionis deputantur in semen. Quid ad haec responsuri sunt, cum aperte alio loco de hoc semine ad Abraham dicatur: In semine tuo benedicentur omnes gentes terrae? Nam si eo tempore hinc disputaremus, quo tempore hoc exponebat apostolus dicens: Abrahae dictae sunt promissiones ‛ et semini eius’ – non dicit:‛ et seminibus’ tamquam in multis, sed tamquam in uno: ‘et semini tuo’, qui est Christus, fortasse aliquis non tam impudenter nollet hoc credere, antequam videret omnes gentes credere in Christum, qui praedicatur ex semine Abraham. p. 335,14 Nunc vero, cum hoc impleri videamus, quod tanto ante praenuntiatum legimus, cum omnes gentes iam benedicantur in semine Abrahae, cui dictum est ante annorum milia: in semine tuo benedicentur omnes gentes, quis tam pertinaciter insaniat, ut vel alium Christum, qui non sit ex semine Abrahae, conetur inducere, vel de isto vero Christo prophetias Hebraeas, cuius gentis pater est Abraham, nihil existimet praenuntiasse?

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
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