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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Reply to Faustus the Manichaean

54.

Thus Jacob has two free wives; for both are daughters of the remission of sins, or of whitening, that is, of Laban. One is loved, the other is borne. But she that is borne is the most and the soonest fruitful, that she may be loved, if not for herself, at least for her children. For the toil of the righteous is specially fruitful in those whom they beget for the kingdom of God, by preaching the gospel amid many trials and temptations; and they call those their joy and crown 1 for whom they are in labors more abundantly, in stripes above measure, in deaths often, 2 --for whom they have fightings without and fears within. 3 Such births result most easily and plentifully from the word of faith, the preaching of Christ crucified, which speaks also of His human nature as far as it can be easily understood, so as not to hurt the weak eyes of Leah. Rachel, again, with clear eye, is beside herself to God, 4 and sees in the beginning the Word of God with God, and wishes to bring forth, but cannot; for who shall declare His generation? So the life devoted to contemplation, in order to see with no feeble mental eye things invisible to flesh, but understood by the things that are made, and to discern the ineffable manifestation of the eternal power and divinity of God, seeks leisure from all occupation, and is therefore barren. In this habit of retirement, where the fire of meditation burns bright, there is a want of sympathy with human weakness, and with the need men have of our help in their calamities. This life also burns with the desire for children (for it wishes to teach what it knows, and not to go with the corruption of envy 5 ), and sees its sister-life fully occupied with work and with bringing forth; and it grieves that men run after that virtue which cares for their wants and weaknesses, instead of that which has a divine imperishable lesson to impart. This is what is meant when it is said, "Rachel envied her sister." 6 Moreover, as the pure intellectual perception of that which is not matter, and so is not the object of the bodliy sense, cannot be expressed in words which spring from the flesh, the doctrine of wisdom prefers to get some lodging for divine truth in the mind by whatever material figures and illustrations occur, rather than to give up teaching these things; and thus Rachel preferred that her husband should have children by her handmaid, rather than that she should be without any children. Bilhah, the name of her handmaid, is said to mean old; and so, even when we speak of the spiritual and unchangeable nature of God, ideas are suggested relating to the old life of the bodily senses.


  1. Phil. iv. 1. ↩

  2. 2 Cor. xi. 23. ↩

  3. 2 Cor. vii. 5. ↩

  4. 2 Cor. v. 13. ↩

  5. Wisd. vi. 23. ↩

  6. Gen. xxx. 1. ↩

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE LIV. IMAGES AUSSI DE LA VIE ACTIVE ET DE LA VIE CONTEMPLATIVE. BALA.

Jacob a donc deux femmes libres; elles sont en effet toutes les deux filles de la rémission des péchés, c'est-à-dire de la blancheur ou de Laban ; néanmoins, l'une est aimée et l'autre supportée. Mais celle qui est supportée est féconde la première et plus féconde que l'autre, en sorte que, si elle n'est pas aimée pour elle-même, elle l'est du moins pour ses enfants. Ainsi, le travail des justes produit de très-grands fruits dans ceux qu'ils enfantent au royaume de Dieu, en prêchant l'Evangile à travers beaucoup d'épreuves et de tribulations ; et ceux pour lesquels ils endurent plus de travaux, une infinité de coups, divers genres de mort[^1] ; pour lesquels ils souffrent au dehors des combats, au dedans des frayeurs[^2], ils les appellent leur joie et leur couronne[^3]. Or, ces enfants leur naissent plus facilement et plus nombreux de la prédication de la foi qui proclame le Christ crucifié[^4] et toute la partie de son humanité que l'esprit humain saisit plus promptement et qui ne trouble point les yeux malades de Lia. Rachel, au contraire, belle à voir, est emportée hors d'elle-même vers Dieu[^5], et voit au commencement le Verbe-Dieu, qui est en Dieu[^6]: car qui racontera sa génération[^7]? Ainsi donc la vie propre à la contemplation, pour saisir et comprendre ce qui est invisible à la chair, et voir, par les choses qui ont été faites, et non par les yeux malades de l'esprit, la puissance éternelle de Dieu et sa divinité[^7], aspire à se dégager de toute occupation, et pour cela reste stérile. En effet, en cherchant le calme du repos, particulièrement propre à enflammer le désir de la contemplation, elle ne s'accommode pas à la faiblesse des hommes qui demandent que l'on subvienne à leurs nombreuses détresses. Mais brûlant, elle aussi, du charitable désir d'enfanter (car elle aime à communiquer ce qu'elle sait et ne veut point, pour compagnon de voyage; de l'homme consumé par l'envie[^9] ), elle voit sa soeur produire de nombreux enfants par le travail pénible et la souffrance; et elle gémit de voir les hommes courir à la puissance qui vient en aide à leurs infirmités et à leurs nécessités, plutôt qu'à celle qui peut leur apprendre quelque chose de divin et d'immuable. Cette douleur est figurée par ce qu'on écrit de Rachel : « Et Rachel devint jalouse de sa soeur[^10] ». Ainsi comme l'intelligence simple et pure de la substance qui n'est pas corps et qui pour cela échappe aux sens de la chair, ne saurait s'exprimer par des mots sortis de la chair: la doctrine de la sagesse aime mieux employer des images et des comparaisons matérielles pour donner une idée quelconque des choses divines, que de se soustraire au devoir de les enseigner; comme Rachel aima mieux avoir des enfants de son époux et de sa servante, que de n'en point avoir du tout. Car Bala, dit-on, veut dire vieillie ; et c'était la servante de Rachel. C'est, en effet, de la vieille vie, livrée aux sens charnels, que viennent les images corporelles, qui se mêlent même à ce qu'on entend dire de la substance spirituelle et immuable.

  1. II Cor. XI, 28.

  2. Id: VII, 5.

  3. Phil. IV, 1.

  4. I Cor. I, 23.

  5. II Cor. V, 13.

  6. Jean, I, 1.

  7. Id. LIII, 8.

  8. Rom. I, 20.

  9. Sag. VI, 25.

  10. Gen. XXX, 1.

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