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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De natura boni

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Concerning the Nature of Good, Against the Manichaeans

Chapter 47.--He Compels to the Perpetration of Horrible Turpitudes.

O abominable monster! O execrable perdition and ruin of deluded souls! I am not speaking of the blasphemy of saying these things about the nature of God which is thus fettered. Let the wretches deluded and hunted by deadly error give heed to this at least, that if a part of their God is fettered by the copulation of males and females which they profess to loose and purge by eating it, the necessity of this unspeakable error compels them not only to loose and purge the part of God from bread and vegetables and fruits, which alone they are seen publicly to partake of, but also from that which might be fettered through copulation, if conception should take place. That they do this some are said to have confessed before a public tribunal, not only in Paphlagonia, but also in Gaul, as I heard in Rome from a certain Catholic Christian; and when they were asked by the authority of what writing they did these things, they betrayed this fact concerning the Thesaurus that I have just mentioned. But when this is cast in their teeth, they are in the habit of replying, that some enemy or other has withdrawn from their number, that is from the number of their Elect, and has made a schism, and has founded a most foul heresy of this kind. Whence it is manifest that even if they do not themselves practise this thing, some who do practise it do it on the basis of their books. Therefore let them reject the books, if they abhor the crime, which they are compelled to commit, if they hold to the books; or if they do not commit them, they endeavor in opposition to the books to live more purely. But what do they do when it is said to them, either purge the light from whatever seeds you can, so that you cannot refuse to do that which you assert that you do not do; or else anathematize Manichaeus, when he says that a part of God is in all seeds, and that it is fettered by copulation, but that whatever of light, that is, of the aforesaid part of God, should become the food of the Elect, is purged by being eaten. Do you see what he compels you to believe, and do you still hesitate to anathematize him? What do they do, I say, when this is said to them? To what subterfuges do they betake themselves, when either so nefarious a doctrine is to be anathematized, or so nefarious a turpitude committed, in comparison with which all those intolerable evils to which I have already called attention, seem tolerable, namely, that they say of the nature of God that it was pressed by necessity to wage war, that it was either secure by everlasting ignorance, or was disturbed by everlasting grief and fear, when the corruption of commingling and the chain of everlasting damnation should come upon it, that finally as a result of the conflict it should be taken captive, oppressed, polluted, that after a false victory it should be fettered forever in a horrible sphere and separated from its original blessedness, while if considered in themselves they cannot be endured?

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De la nature du bien

CHAPITRE XLVII. MANÈS COMMANDE LA PERPÉTRATION DE CES HORREURS.

O monstruosité criminelle ! ô affreuse ruine de toutes les âmes trompées et séduites ! Je laisse de côté les hontes infligées à la nature de Dieu dans ce triste esclavage; mais, du moins, que tous ces malheureux qui se sont laissé prendre aux séductions empoisonnées de l'erreur, veuillent donc bien réfléchir un instant; s'ils admettent que c'est par la génération que la partie de Dieu se trouve enchaînée, s'ils croient que cette partie n'est délivrée et purifiée que par la manducation, qu'ils acceptent la rigoureuse conséquence de cette erreur, qu'ils ne se- contentent plus de la manducation du pain et des légumes, car ils affectent extérieurement de ne se nourrir que de ces substances, et qu'ils délivrent et purifient la partie de Dieu partout où elle se trouve enchaînée, qu'ils ne reculent pas devant les conséquences de la génération. On cite en effet des Manichéens qui, devant les tribunaux, en Paphlagonie et même dans les Gaules, n'ont pas rougi d'avouer publique. ment qu'ils étaient fidèles à leur doctrine jusque dans ses dernières conséquences. Quand on leur demandait sur l'autorité de quel livre ils s’appuyaient, ils citaient le Trésor et en particulier le passage dont j'ai . parlé plus haut. Quant à nos Manichéens plus discrets et plus prudents, si on leur fait cette objection, ils ont une réponse toute stéréotypée; ils disent qu'un malheureux du nombre de leurs élus, poussé sans doute parla jalousie et par la haine, a formé un schisme et imaginé cette infâme hérésie. Admettons, s'ils le veulent, qu'ils ne se livrent pas à ce comble de la dégradation; mais qu'ils conviennent aussi que ceux qui s'y livrent ne font que mettre en pratique la doctrine de leurs propres écrits. S'ils ont horreur du crime, qu'ils brûlent donc leurs livres; mais s'ils les conservent et qu'ils soient conséquents avec eux-mêmes, ils se trouvent forcés de le commettre; si malgré cela ils ne le commettent pas, j'en conclus qu'ils valent mieux que leurs livres. Mais voici qu'on leur pose le dilemme suivant: Ou purifiez la lumière de toutes les semences qui la renferment, et ne reculez devant aucune des infamies que vous affirmez ne pas commettre, ou lancez l'anathème contre Manès, qui affirme que la nature de Dieu se trouve dans toutes les semences, qu'elle est enchaînée par la génération, et qu'elle se trouve purifiée toutes les fois qu'elle est assez heureuse pour devenir l'aliment des élus. A cela que peuvent-ils répondre? à quelles tergiversations auront-ils recours? comment ne pas admettre ou qu'il faut anathématiser la doctrine,ou consommer les horreurs qu'elle commande? J'ai rappelé précédemment les maux intolérables qu'ils supposent dans la nature de Dieu, et qui l'ont placée dans la nécessité de faire la guerre. J'en ai conclu ou que Dieu était dans une ignorance absolue, seul moyen d'expliquer son éternelle sécurité, ou qu'il était en proie à une douleur et à des alarmes éternelles, dans l'attente du triste moment où arriveraient, pour une partie de lui-même, la corruption du mélange et les chaînes de la damnation éternelle. J'ai dit que la guerre éclata, mais que la substance de Dieu devint captive, opprimée, souillée; qu'après une fausse victoire elle sera éternellement fixée à un horrible globe de ténèbres, et séparée pour toujours de la félicité dont elle jouissait à son origine. Or, tous ces maux, quelque repoussants qu'ils soient, ne me paraissent rien en comparaison de toutes ces turpitudes que je viens de décrire.

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Concerning the Nature of Good, Against the Manichaeans
De la nature du bien

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