XXXV.
Je crois avoir suffisamment répondu aux accusations vaines et sacrilèges de notre adversaire, aussi vain lui-même qu'il est sacrilège. J'ai parlé du début de la Genèse, de la création de la lumière; du jour et du soleil; du but qui a présidé à la création de l'homme; du péché d'Adam, de la naissance de l'homme; de la séduction du serpent; de la malédiction de l'homme et de l'arbre de vie; du repentir en Dieu; du déluge; de l'arc-en-ciel; de l'endurcissement du coeur de Pharaon ; de, l'esprit de mensonge selon le prophète Michée ; du passage d'Isaïe où nous lisons: «. J'ai engendré et élevé des fils», sauf à leur dire plus loin: Enfants coupables, race perverse » ; de cet autre passage du même prophète : « Je suis le Dieu faisant les biens et créant les maux » ; de l'extermination du peuple, par l'ordre de Moïse; de la malédiction qui paraissait une honte., aux yeux de notre adversaire; de la prétendue cruauté de Dieu; de la jalousie méchante que David semble attribuer à Dieu; du regret que Dieu éprouve d'avoir élevé Saül à la royauté; de l'esprit de Moïse et de la calomnie avec laquelle on soutient qu'aux yeux de l'Apôtre, les écrits de Moïse ne sont que des fables vieillies. J'ai parlé aussi d'Abraham; des enfants du grand-prêtre Héli ; des sacrifices qui, dit-on, n'étaient offerts qu'aux démons; des Prophètes de Dieu, dont on nie l'existence avant Jésus-Christ; de la prétendue confusion que la loi fait de l'âme avec le sang; du Dieu que servait Moïse et que l'on prétend n'avoir pas été le Dieu véritable; des différentes catégories de personnes auxquelles l'Apôtre est accusé d'avoir enseigné des choses mensongères. Pour traiter ces questions, je n'ai pas suivi l'ordre que notre adversaire a mis dans ses attaques; je me suis entièrement abandonné à l'enchaînement de la discussion.