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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE III.

CONSUBSTANTIALITÉ DU PÈRE ET DU FILS.

  1. J’aborde maintenant l’objection que nos adversaires tirent de l’impuissance où nous sommes de toujours exprimer parfaitement notre pensée, et de toujours connaître parfaitement la vérité. Ainsi un des sophismes les plus subtiles que les Ariens opposent à la doctrine catholique, est de dire que tout ce qui se peut énoncer, ou penser de Dieu, se rapporte non aux accidents, mais à la substance même. Or, le Père est non-engendré selon sa substance, et le Fils est engendré selon la sienne, car n’être pas engendré, et être engendré sont deux choses toutes différentes. Donc le Père et le Fils ne peuvent être consubstantiels. — Je reprends cet argument, et je dis : Tout ce qui s’affirme de Dieu, s’affirme de la substance : donc cette parole: « Le Père et moi sommes un », doit s’entendre de la substance ( Jean, X, 30 ). Donc encore le Père et le Fils sont consubstantiels. Voulez-vous au contraire ne pas rapporter cette parole à la substance? j’y consens, mais avouez qu’on peut énoncer quelque chose de Dieu sans le rapporter formellement à la substance. Et alors qui nous force d’entendre de la substance les mots engendré et non engendré? L’Apôtre affirme également du Fils de Dieu, qu’il « n’a pas cru que ce fût pour lui une usurpation de s’égaler à Dieu (Philipp., II, 6. ) ». Or, en quoi est-il égal à Dieu? Si ce n’est pas selon la substance, il faut admettre, et qu’on peut parler de Dieu sous d’autres rapports que ceux de la substance, et que rien n’oblige à entendre de la substance les mots engendré et non-engendré. Vous y refusez-vous, parce que tout ce qui est énoncé de Dieu se rapporte forcément à la substance? je suis alors en droit d’affirmer que le Père et le Fils sont consubstantiels.

Edition Masquer
De Trinitate

III.

[III 4] Quamobrem ut iam etiam de his quae nec dicuntur ut cogitantur nec cogitantur ut sunt respondere incipiamus fidei nostrae adversariis, inter multa quae Arriani adversus catholicam fidem solent disputare hoc sibi maxime callidissimum machinamentum proponere videntur cum dicunt: ‚Quidquid de deo dicitur vel intellegitur non secundum accidens sed secundum substantiam dicitur. Quapropter ingenitum esse patri secundum substantiam est, et genitum esse filio secundum substantiam est. Diversum est autem ingenitum esse et genitum esse; diversa est ergo substantia patris et filii.‘

Quibus respondemus: Si quidquid de deo dicitur secundum substantiam dicitur, ergo quod dictum est: Ego et pater unum sumus, secundum substantiam dictum est. Una est igitur substantia patris et filii. Aut si hoc non secundum substantiam dictum est, dicitur ergo aliquid de deo non secundum substantiam, et ideo iam non cogimur secundum substantiam intellegere ingenitum et genitum. Item dictum est de filio: Non rapinam arbitratus est esse aequalis deo. Quaerimus secundum quid aequalis. Si enim non secundum substantiam dicitur aequalis, admittunt ut dicatur aliquid de deo non secundum substantiam; admittant ergo non secundum substantiam dici ingenitum et genitum. Quod si propterea non admittunt quia omnia de deo secundum substantiam dici volunt, secundum substantiam filius aequalis est patri.

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