2.
Je comprends toutefois que l’on peut me demander de répondre aux raisons spécieuses qui déterminèrent soit Agrippinus, soit Cyprien lui-même, soit leurs partisans de l’Afrique, et peut-être, quelques évêques d’outremer, sur la foi de correspondances épistolaires et avant toute décision d’un concile général ou provincial, à embrasser une doctrine directement contraire à la coutume universellement suivie dans l’Eglise, et condamnée plus tard par le consentement unanime de la catholicité tout entière. Ne peut-on pas supposer que quelques esprits se trouvent plus ou moins imbus des raisonnements émis au sein de toutes ces dissensions? Et alors il devient nécessaire de faire briller la vérité dans tout son éclat, et de l’opposer, comme un remède universel, à toutes les erreurs. Que du moins les Donatistes sachent reconnaître la sécurité avec laquelle je m’engage dans cette discussion. Supposé que je ne puisse montrer comment se réfutent les arguments qu’ils empruntent au concile de Cyprien ou à ses lettres, pour prouver que le baptême de .Jésus-Christ ne peut être conféré par les hérétiques, je n’en resterai pas moins inébranlablement attaché à l’Eglise dans la communion de laquelle Cyprien a persévéré avec ceux qui n’étaient pas de son opinion.