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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE PREMIER. LA MORT VIENT DU PÉCHÉ.
CHAPITRE XXVII. TEXTES DE L'ÉCRITURE.

40.

Ce raisonnement deviendra plus fort quand j'aurai amassé en grand nombre les textes que j'ai promis. Outre celui déjà cité «Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs1 », qu'on se rappelle une autre parole du Sauveur quand il fut entré chez Zachée : « Le salut est venu aujourd'hui pour cette maison, car celui-ci est aussi un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu2 » . Cet oracle répète, on le voit, la parabole de la brebis perdue, que le Seigneur cherche et retrouve après avoir abandonné au désert les quatre-vingt-dix-neuf brebis fidèles; on y sent de même l'allégorie de la drachme perdue, lorsque les neuf autres drachmes étaient conservées3. « Aussi bien fallait-il », c'est toujours Jésus qui parle, « que la pénitence et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom parmi toutes les nations, en commençant par Jérusalem4 » ; et saint Marc, à la fin de son Évangile, atteste le même commandement du Seigneur : « Allez par le monde entier », dit Jésus-Christ, « enseignez l'Évangile à toute créature ; celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé; mais celui qui ne croira pas sera condamné5 ». Or, qui ne sait que, pour les enfants, croire c'est être baptisé; ne pas croire c'est ne pas être baptisé? — Nous avons déjà emprunté plusieurs textes à l'Évangile de saint Jean; toutefois remarquez ceux-ci encore : Jean-Baptiste dit de Jésus-Christ : « Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde6 . Le Seigneur, parlant de lui-même, prononce : « Ceux qui sont du nombre de mes brebis écoutent ma voix, et moi-même je les connais, et elles me suivent; je leur donne la vie éternelle, et jamais elles ne périront7 ». Or, les petits enfants ne commencent à être ses ouailles que par le baptême ; donc, s'ils ont le malheur de ne pas le recevoir, ils périront, puisqu'ils n'auront pas la vie éternelle qu'il donnera à ses brebis. Aussi dit-il ailleurs : « Je suis la voie, la vérité et la vie; personne ne vient à mon Père, si ce n'est par moi8 » .


  1. Luc, V, 32. ↩

  2. Luc, XIX, 9, 10.  ↩

  3. Id. XV, 3-10.  ↩

  4. Id. XXIV, 46, 47.  ↩

  5. Marc, XVI, 15, 16.  ↩

  6. Jean, I, 29.  ↩

  7. Id. X, 27, 28.  ↩

  8. Id. XIV, 6. ↩

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Traductions de cette œuvre
Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

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