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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De natura et origine animae

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De l'âme et de son origine

14.

Vous avouez vous-même que les questions qui touchent à l'origine de l'âme sont de beaucoup plus relevées que celles qui ont pour objet le souffle que nous aspirons et que nous expirons; cependant, pour l'un et l'autre cas, vous invoquez l'imposant témoignage de la sainte Ecriture, dans laquelle la foi nous révèle ce que les efforts de l'esprit humain sont impuissants à nous apprendre. Combien de choses passent pour nous inaperçues, et qui nous sont révélées par les observations scientifiques des médecins et par l'étude attentive des phénomènes de vie, même végétative; mais, de là quel abîme pour arriver à savoir que la chair ressuscitera pour vivre éternellement ! Il serait beau de nous faire sortir de l'ignorance où nous sommes sur la mémoire, l'intelligence et la volonté dont notre âme est douée; mais qu'il est bien mieux encore de savoir que l'âme qui aura été régénérée et renouvelée en Jésus-Christ goûtera pendant l'éternité les ineffables délices du bonheur ! Or, cette éminente destinée de notre âme ne pouvait nous être connue que par l'enseignement des divins oracles. Mais pourquoi vous flatter de trouver dans ces divins oracles une solution définitive de l'origine de l'âme? En fût-il ainsi, ce ne serait point à la nature humaine que vous devriez rapporter la gloire de la connaissance que l'homme peut avoir de ses qualités et de sa nature, mais uniquement à la munificence de Dieu. N'avez-vous pas dit : «Si l'homme ne se connaît pas, en quoi diffère-t-il de l'animal? » Et si nous devons avoir cette connaissance par le fait même de la distance qui nous sépare des animaux, pourquoi chercher dans la lecture une connaissance que déjà nous avons? De même que vous ne me lisez rien pour m'apprendre que je vis, car c'est dans ma nature même que je trouve cette science ; de même, si c'est dans ma nature que j'apprends à connaître l'origine de mon âme, pourquoi me citer à ce sujet des passages de l'Ecriture? Pour se distinguer des animaux, faut-il donc absolument lire les Ecritures ? N'est-ce pas en vertu de notre création elle-même, et avant toute connaissance littéraire que nous sommes distincts des animaux ? Comment donc osez-vous soutenir que, par cela même qu'il se distingue de l'animal, l'homme sait discuter et résoudre la question de l'origine de l'âme; tandis que, d'un autre côté et par une contradiction manifeste, vous affirmez que, pour acquérir sur ce point une connaissance certaine, il a besoin de la révélation surnaturelle, sans laquelle toutes ses forces humaines n'y suffiraient pas?

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A Treatise on the soul and its origin

Chapter 14 [X.]--It is More Excellent to Know That the Flesh Will Rise Again and Live for Evermore, Than to Learn Whatever Scientific Men Have Been Able to Teach Us Concerning Its Nature.

But although the questions which arise touching the origin of souls are "higher," no doubt, than that which treats of the source whence the breath comes which we inhale and exhale, you yet believe that those things are "higher" which you have learnt out of the Holy Scriptures, from which we derive what we learn by faith; and such as are not traceable by any human minds. Of course it is far more excellent to know that the flesh will rise again and will live for evermore, than any thing that scientific men have been able to discover in it by careful examination, which the soul perceives by no outward sense, although its presence quickens all the things of which it is ignorant. It is also far better to know that the soul, which has been born again and renewed in Christ, will be blessed for ever, than to discover all that we are ignorant of touching its memory, understanding, and will. Now these subjects, which I have designated as more excellent and as better, we could by no means find out, unless we believed them on the testimony of the inspired Scriptures. These Scriptures you perhaps think you so thoroughly believe, that you do not hesitate to draw out of them a definite theory about the origin of souls. Well, then, first of all, if it be as you suppose, you ought never to have attributed to human nature itself what man knows by discussion and inquiry about his own nature and quality, but to God's gift. Now you asked: "Wherein does a man differ from the cattle, if he is ignorant of this?" But why need we read any thing, in order to know this, if we ought already to know it by the very fact that we are different from cattle? For just as you do not read anything to me for the purpose of teaching me that I am alive (my own nature making it impossible that I should be ignorant of this fact), so if it is an attribute of nature to know this other matter, why do you produce passages of Scripture for me to believe concerning this subject? Is it then only those persons who read them that differ from the cattle? Are we not so created as to be different from brute animals, even before we can acquire the art of reading? Pray, tell me how it is that you put in so high a claim for our nature, that by the very circumstance of its differing from cattle it already knows how to discuss and inquire into the origin of souls; while at the same time you make it so inexpert in this knowledge, as to be unable by human endowment to know this without it believe the divine testimonies.

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A Treatise on the soul and its origin
De l'âme et de son origine

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