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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De nuptiis et concupiscentia Du mariage et de la concupiscence
LIVRE DEUXIÈME. RÉFUTATION DE JULIEN.

12.

Comme développement du titre précité, nous lisons ce qui suit : « Dieu qui avait créé Adam du limon de la terre, se servit d'une côte de l'homme pour former la première femme1 », et dit : « Celle-ci sera appelée la vie, car elle est la mère de tous les vivants». Ce ne sont point là les termes du texte sacré; usais que nous importe? Car après tout, la pensée même peut être exacte dans l'esprit, quoique la mémoire se trompe dans la citation des paroles. Le nom d'Eve ou de Vie ne fut point donné à la première femme par Dieu lui-même, mais par Adam. En effet, voici ce que nous lisons : « Et Adam donna le nom de Vie à son épouse, parce qu'elle est la mère de tous les vivants2 ». On peut toutefois admettre qu'Adam n'ait agi en cela que sous l'inspiration de Dieu, et en qualité de prophète du Très-Haut.. Ce nom de Vie et de mère des vivants donné à la première femme n'est-il point l'annonce prophétique et solennelle de l'Eglise? Mais cette pensée nous conduirait à de trop longs développements, qui n'entrent pas dans le cadre de cet ouvrage. Cette pensée de l'Apôtre : « Le mariage est un grand sacrement, mais je dis en Jésus-Christ et dans l'Eglise », Adam la formulait déjà quand il disait : « Voilà pour quoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à son épouse, et ils seront deux dans une seule chair ». Toutefois, dans l'Evangile, Notre-Seigneur attribue ces paroles à Dieu lui-même3, nous indiquant ainsi qu'Adam n'était que son prophète, et que c'est Dieu qui parlait par sa bouche. Faites donc attention à ce qui suit : « Dès sa première parole le Seigneur nous dévoile le but de son oeuvre : Croissez, multi pliez-vous et remplissez la terre4 ». Est-ce que jamais nous avons nié que le premier but que Dieu se fût proposé en créant la femme, eût été de propager la race humaine? Continuons : « Dieu, en créant l'homme et la femme, les a constitués propres à la génération et a voulu que les corps se formassent les uns des autres; cependant il n'a pas abandonné son oeuvre à elle-même; toute l'efficacité des causes secondes dépend ton jours de l'action incessante de la puissance créatrice ». Cette théorie est parfaitement conforme à la doctrine catholique. L'auteur ajoute : « Si donc la génération découle de la diversité des sexes, le sexe de la conformation du corps, et le corps lui-même de l'action créatrice et toute-puissante, coin ment hésiterait-on à rapporter à Dieu toute fécondité ? »


  1. Gen. II, 22.  ↩

  2. Id. III, 20. ↩

  3. Eph. V, 31, 32; Gen. II, 21 ; Matt. XIX, 4, 5.  ↩

  4. Gen. I, 28. ↩

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Traductions de cette œuvre
Du mariage et de la concupiscence

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