36.
« Voyez », dites-vous, « quel contraste ridicule : les uns se rendent coupables par une bonne action, et les autres se sanctifient par une mauvaise ». C'est là une calomnie dont vous essayez de me salir; voici mes paroles : « Les infidèles, usant infidèlement du bien du mariage, n'en deviennent que plus mauvais et plus coupables; tandis que les époux chrétiens savent pratiquer la justice, jusque dans l'usage de ce mal de la concupiscence1». Ce n'est donc point parce qu'ils font une bonne action que les uns sont coupables, mais parce qu'ils en font une mauvaise en usant mal de ce qui est bien. Si vous ne voulez pas, ou si vous feignez de ne pas comprendre, gardez-vous du moins de tromper ceux qui veulent et peuvent comprendre.
Du Mariage et de la Conc., liv. I, n. 5. ↩
