6.
Le glorieux martyr et évêque Cyprien formule la même croyance en des termes plus explicites encore : «Si quelque chose pouvait empêcher les hommes d'obtenir la grâce, ne serait-ce pas ces péchés graves que commettent parfois les adultes et les personnes plus avancées en âge? Or, si des adultes déjà coupables de nombreux péchés personnels, et très-criminels aux yeux de Dieu, sont acceptés au baptême, et y reçoivent la grâce et la rémission de leurs péchés, de quel droit rejeter un enfant dont tout le crime, parce qu'il est né charnellement du premier Adam, est d'avoir contracté la faute originelle? S'il est quelqu'un qui doive être accueilli facilement à la rémission des péchés, n'est-ce pas celui qui n'y apporte que des péchés d'autrui, et non pas des fautes personnelles1 ? »
Epit. LXIV, à Fidus. ↩
