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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

99.

Jul. Mais loin de là, calomniant tous les hommes à la fois, tu prétends que la nécessité de pécher a été imposée à la nature de la chair.

Aug. Nie donc que l'Apôtre ait prononcé ces paroles : « Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice ». Ou bien, si tu ne nies point qu'il les ait réellement prononcées , accuse le de n'avoir point parlé d'une manière exacte. Et, supposé que tu n'oses porter contre lui cette accusation, nie, si tu le peux, que ceux à qui il parlait en ces termes, aient eu réellement, quand ils étaient libres à l'égard de la justice, une volonté libre à l'égard du mal : ou bien que la volonté de ces mêmes hommes ait été, quand ils se trouvaient soumis à l'esclavage du péché, libre à l'égard du bien : et ose dire qu'ils ont été délivrés de cet esclavage par eux-mêmes, et non point par la grâce de Dieu, ceux à qui il est dit : « Mais maintenant que vous avez été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice[^1]», Si tu prétends au contraire qu'ils ont été délivrés par la grâce de Dieu de la souillure de leurs fautes passées, mais non point de cette domination du péché qui ne permet à personne de vivre dans la justice; et que, sans avoir nullement besoin pour cela de la grâce du Sauveur, ils ont pu par eux-mêmes, supposé qu'ils l'aient voulu, se soustraire à la domination du péché : dans quelle situation alors places-tu celui qui dit : « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas[^2]? » Si ce langage est celui d'un homme qui vit sous la loi, et non point sous la grâce, nie que cet homme gémisse sous le poids d'une nécessité irrésistible; et affirme que la liberté de mener une bonne vie et une conduite honnête, appartient; en vertu du pouvoir qu'il a de se déterminer par sa volonté propre, à celui qui te crie : Tu mens, ou on te trompe, «je ne fais pas ce que je veux ». Si, au contraire, comme Ambroise l'a pensé avec plus de raison, l'Apôtre parle encore ici en son propre nom, la volonté personnelle des justes ne possède donc pas, dans la vie présente, pour accomplir le bien, une liberté aussi grande que celle dont ils jouiront dans cette autre vie où l'on ne dira plus : « Je ne fais pas ce que je veux ».

  1. Rom. VI, 20, 22.

  2. Id. VII, 19.

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Contre la seconde réponse de Julien

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