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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

5.

Julien. Mais abordons la question directement. Il a été démontré dans le précédent et dans le présent ouvrage que la concupiscence naturelle, en dehors de laquelle l'union des sexes est impossible, est l'oeuvre du Dieu créateur des hommes et des animaux[^1]. Or, de l'aveu même de mon adversaire, la conséquence rigoureuse et indiscutable de cette proposition, c'est qu'il est absolument impossible de parler de péché naturel sans flétrir par là même cette concupiscence charnelle et sans condamner l'union des sexes.

Augustin. Parle de concupiscence naturelle ou de concupiscence charnelle, comme il te plaira; pour nous, nous qualifions hautement de mauvaise la concupiscence par laquelle la chair convoite contre l'esprit et l'entraîne à des actes illicites, à moins que l'esprit ne convoite à son tour contre elle avec une énergie victorieuse. Nous soutenons que cette lutte intérieure était ignorée des heureux habitants du paradis, lorsque ceux-ci étaient nus et qu'ils ne rougissaient point de leur nudité. Mais l'évidence même des faits nous crie qu'elle commença d'exister aussitôt que le premier péché eut été commis, puisque les auteurs du genre humain couvrirent alois ce dont ils n'avaient point rougi précédemment. Et certes ils étaient restés nus jusqu'alors non point par impudence, mais par un effet de leur innocence : car l'impudence elle-même est un vice, et tant qu'ils ne rougirent point de leur nudité, ils furent exempts de tout vice. Ce mal, donc, par lequel la chair convoite contre l'esprit, est appelé bien par l'hérétique Julien. Un autre hérétique, Manès, prétend que ce mal existe en nous, par suite du mélange d'une nature mauvaise avec notre propre nature ; le docteur catholique Ambroise confond l'un et l'autre quand il déclare que notre nature se trouvé infectée de ce mal par suite de la prévarication du premier homme.

  1. Du Mariage et de la Concupiscence, liv. II, n. 25.
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Contre la seconde réponse de Julien

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