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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

8.

Julien. D'ailleurs, Adam ne dut jamais s'unir à son épouse d'une manière différente de celle qui a été usitée depuis eux : nous en avons la preuve à la fois dans la forme des organes charnels, dans les termes identiques par lesquels Dieu bénit les hommes et les animaux, et dans les monuments de l'histoire qui nous parlent de la formation des corps, mais qui ne disent pas un mot du changement de la nature de ces mêmes corps.,Impossible de trouver dans la loi de Dieu un mot qui soit en opposition avec ce triple témoignage: seul entre tous les écrivains qui l'ont précédé; Manès a imaginé de dire que le foyer de cette concupiscence a été allumé en nous par le démon.

Augustin. La forme des organes charnels, qui n'a point été changée par le péché du premier homme, ne prouve pas que, antérieurement à ce péché, la concupiscence charnelle existait déjà telle qu'elle se révéla aux auteurs du genre humain au jour où ils couvrirent leur nudité et où ils rougirent de ce dont toi-même tu ne rougis pas, montrant ainsi que, malgré l'absence de changement dans la forme de leurs organes, une transformation trop réelle s'était accomplie en eux-mêmes. Faut-il ajouter que quand vous voyez naître certains enfants avec des membres difformes ou monstrueux, la pudeur vous oblige de confesser que, si personne n'avait commis le péché, on n'aurait jamais vu aucune naissance de ce genre dans le paradis? Et par rapport à cette bénédiction prononcée, par Dieu : « Croissez et multipliez-vous[^1] », est-il étonnant qu'elle subsiste et qu'elle continue de produire ses effets même depuis que la nature a été viciée et flétrie par le péché ? Parce que cette nature perdit à la fois l'immortalité et la félicité, il ne s'ensuit pas nécessairement qu'elle dut perdre aussi la fécondité qui lui est commune avec les animaux sans raison : avec les animaux, dis-je, en qui la chair convoite, mais non pas contre l'esprit; car ils ne connaissent point cette guerre souverainement déplorable et ce règne honteux de ta cliente, que tu prétends introduire dans cet heureux séjour de paix et de liberté, toi qui affirmes que, quand même personne n'aurait commis le péché, la condition du genre humain dans le paradis aurait dû être telle que nous eussions été réduits ou à lutter contre la passion de la chair, ou à en subir le honteux esclavage.

  1. Gen. I, 23, 28.
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Contre la seconde réponse de Julien

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