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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE SIXIÈME. LE SIXIÈME LIVRE DE JULIEN.

36.

Julien. Les Manichéens, qui croient au péché originel, et qui nient la résurrection des morts, trouvent encore ici la réfutation de leur erreur : « Mais maintenant », dit l'Apôtre, « le Christ est ressuscité d'entre les morts, comme les prémices de ceux qui dorment ; car c'est par un homme que la mort est venue, et c'est par un homme que viendra la résurrection ». Ici, l'Apôtre parle, non pas de la résurrection en général, c'est-à-dire de la résurrection qui sera le partage des scélérats et des profanes eux-mêmes, mais seulement de la résurrection de ceux qui entreront dans la gloire. Sous ce nom tout simple, il désigne la bienheureuse résurrection en comparaison de laquelle celle des impies ne comptera pas plus que si elle n'était, pas. Ici donc, encore une fois, Paul fait allusion, non-seulement à la résurrection qui écherra aux méchants aussi bien qu'aux justes, mais encore à celle que Dieu réserve à ses élus ; et bien. que la résurrection soit chose distincte du, bonheur qui doit la suivre, comme elle est différente des châtiments qui la suivent pour les méchants, néanmoins la béatitude éternelle ne peut exister sans la résurrection; aussi lui donne-t-on le nom de ce genre de résurrection en vertu duquel nous n'aurons pas à gémir d'être sortis du tombeau. En voici un exemple. Quelqu'un veut faire l'éloge de l'adresse, de la force, des différentes sortes d'application, et il les désigne sous le nom générique de vie; ainsi, il parle de la vie savante de celui-ci, de la vie brillante de celui-là, de la vie active de cet autre. A sa manière de s'exprimer, on croirait que la vie rie fait qu'un avec l'adresse, la beauté, la force; car il ne les distingue pas l'une de l'autre, et pourtant, autre chose est de vivre, autre chose est de s'appliquer, mais il est indispensable que tu vives pour pouvoir t'appliquer. De même en est-il de la résurrection et de la béatitude, car il en est qui ressusciteront d'entre les morts pour être damnés ; cependant, personne ne régnera, qu'il ne soit d'abord ressuscité. La mort et la résurrection des corps sont donc corrélatives l'une à l'autre; si toute mort était une punition, toute résurrection serait une récompense; mais maintenant, la résurrection sera un châtiment pour tous ceux qui iront au feu éternel ; d'où il suit que la mort est un effet, non de la colère divine, mais d'une loi naturelle. En effet, comme la mort du corps n'est pas de nature à inspirer toujours un regret de quitter la vie, ainsi à la suite de la résurrection on ne peut pas toujours, se réjouir de l'avoir récupérée. Celle-ci n'est un bien qu'autant que ceux qui ressuscitent sont récompensés, et celle-là n'est un mal que pour ceux qui tombent dans les flammes vengeresses de l'enfer ; la récompense et la punition des uns et des autres sont la conséquence de leurs mérites. Il est donc évident qu'ici l'Apôtre fait allusion, non pas à la mort naturelle, mais à celle des pécheurs, que leur châtiment éternel rend malheureuse; il ne parle pas davantage de la résurrection en général, mais seulement de celle que la gloire céleste rend bienheureuse; quand il discute sur le compte des personnes, jamais il n'attaque la famille humaine ton entière ; il établit toujours des distinctions et de larges bornes entre les natures et les volontés, et toujours il les respecte, et si, parfois, il se sert de termes identiques, il ns confond jamais les choses particulières avec les choses générales. Par ces paroles : « La mort est venue par un homme, et c'est part un homme que viendra la résurrection », il ne veut point nous enseigner que la mort est l'œuvre de l'homme coupable ; il veut seulement nous dire qu'elle a apparu en lui; de même la résurrection des morts ne serait point, à l'entendre, le fait de l'homme, c'est-à-dire, du Christ, mais elle aurait ci lieu en lui comme Paul l'enseigne déjà dans son épître aux Philippiens : « Il s'est fait a obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix; c'est pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus de tous les noms[^3] ». L'apôtre Pierre émet une pensée dans ce sens : « Hommes d'Israël, écoutez-moi: Jésus, homme de Dieu, fameux par les merveilles, les prodiges et les miracles que Dieu a faits par lui au milieu de vous, vous l'avez fait mourir par la main des méchants, mais Dieu l'a ressuscité après l'avoir délivré des liens du tombeau » ; et il ajoute : « Dieu a ressuscité ce Jésus, et nous en sommes tous témoins[^1] ». Il est facile de le voir d'après ce passage, c'était la destinée de l'homme de subir la mort, sans, toutefois, que la divinité en souffrit le moindre dommage, comme c'était le propre de la divinité de .ressusciter cet homme d'entre les morts. Mais quand on dit que Dieu opère par la personne du Verbe, le Christ lui-même coopère avec lui ; n'a-t-il pas dit, en effet : « J'ai le pouvoir de donner ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre[^2]? » Bien que, dans le Fils, il y ait une seule personne, on distingue donc à juste titre son humanité de sa divinité, et l'on attribue avec non moins de justesse, des opérations différentes à l'une et à l'autre: C'est pourquoi « la mort est venue par un homme, et la résurrection viendra aussi par un homme ». Toutes deux l'ont fait alors que se manifester, car elles n'ont pas été créées ; toutes deux ont été établies de Dieu, mais en Adam est apparue la condition mortelle, et, dans la personne du Christ se sont montrées les prémices de la résurrection. « La mort est venue par l'homme ». Si, dans ces paroles de l'Apôtre, tu vois une allusion à la volonté d'Adam, il n'est pas question de la condition naturelle ; et si c'est par sa nature que la mort lui est venue, il ne s'agit pas là de culpabilité. Paul a placé, en face l'un de l'autre, deux hommes, l'homme de la mort et l'homme de la résurrection, et n'a pas voulu que le second fût soumis à l'empire du premier. Il continue ainsi : « Comme tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ ». Quand il dit : «Tous revivront dans le Christ », veut-il parler même des impies, ou seulement des fidèles ? S'il prétend que les impies eux-mêmes revivent dans le Christ, personne n'est puni, c'est évident ; s'il ne parle que des fidèles, tous ne trouvent donc pas une nouvelle vie dans la foi au Christ; il n'y aura, pour revivre de la sorte, que les fidèles, quoique tous doivent ressusciter par la vertu de celui qui les a déjà créés. Si, dans ce passage :

« Tous meurent en Adam », il s'agit de la mort du corps, il n'a nullement trait à une culpabilité quelconque de notre premier père; puisque le Christ lui-même est mort en ce même Adam, car il ne serait pas réellement ressuscité, s'il n'était d'abord réellement mort. L'Apôtre déclare donc que tous meurent en Adam. Si, par cette mort, il ne faut entendre rien autre chose que la séparation de l'âme d'avec le corps, il ne s'agit donc pas, le moins du monde, d'un péché de nature, et si l'on dit que tous meurent en Adam, cela ne porte aucune atteinte aux petits enfants, puisque le Christ est mort en lui comme tous les autres. Si, au contraire, tu entends ce passage : « Tous meurent en Adam », dans le sens d'un péché de l'esprit, s'il y est question, non-seulement de la mort corporelle, mais de là mort spirituelle et malheureuse des coupables, ou, en d'autres termes, de cette mort que suivent les châtiments infligés aux prévaricateurs, il est sûr que ni le Christ, ni les saints, n'ont pu la subir, parce qu'ils n'ont pu être condamnés à ces châtiments ; elle ne peut non plus devenir le triste partage des petits enfants, puisque leur conscience ne leur rend pas plus témoignage en fait de mal qu'en fait de bien ; ils restent tout simplement ce que Dieu les a faits; et si nous les consacrons à Dieu par le baptême, c'est afin que leur rénovation et leur adoption augmentent en eux le bien qui s'y trouve déjà en vertu de leur création. Dans ces paroles de l'Apôtre : « Comme tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ », il n'est donc pas plus question de la transmission du péché imaginée par les Manichéens, qu'il n'y a de péché dans le Christ, puisqu'il n'a commis de lui-même aucune faute, et qu'il a encore bien moins puisé une culpabilité quelconque dans sa nature humaine.

Augustin. Pourquoi , en discutant avec nous, te permets-tu de dire : « Les Manichéens, qui croient au péché originel, et qui nient la résurrection des morts, trouvent ici la réfutation de leur erreur ? » Est-ce qu'à leur exemple, nous attribuons le péché à une nature autre que celle de l'homme ? Est-ce que nous nions la résurrection de la chair? Que, plutôt, les Manichéens soient réfutés par vous, puisque nous les réfutons avec vous , même quand vous leur prêtez votre concours. Pour les aider, vous soutenez que le péché d'Adam n'est pour rien dans 1a lutte entre la chair et l'esprit; et ainsi, quand ils recherchent la cause de ce mal ou l'expliquent, ils concluent à l'existence en nous d'un autre principe mauvais, co-éternel à Dieu. Tu exposes ensuite ton système en t'appuyant sur les paroles de l'Apôtre, relative à la résurrection de la chair. Voici comme tu commences ton argumentation : « Ici l'Apôtre parle , non pas de la résurrection en général, c'est-à-dire de la résurrection qui sera le partage des scélérats et des justes indistinctement, mais seulement de la résurrection de ceux qui entreront dans la gloire ». Oui, sans doute ; néanmoins, il parle de la résurrection du corps. A cette résurrection il oppose la mort du corps, et, à toutes les deux, c'est-à-dire à la mort et à la résurrection corporelle, il donne deux auteurs différents , deux hommes : « C'est par un homme que la mort est venue et c'est aussi par un homme que viendra la résurrection des morts ». A chacun de ces deux hommes il donne un nom particulier, afin que l'on sache pertinemment de qui il est question. Paul ajoute donc : « Comme tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ ». Il dit : « tous meurent », et non pas : tous mourront, comme d'ailleurs il ne dit pas: Tous revivent, mais: « Tous revivront ». Maintenant, ils meurent par punition; plus tard, ils revivront par récompense. Il ne parle donc pas de la mort éternelle qui consistera à brûler, corps et âme, dans les flammes de l'enfer : autrement, il aurait employé les deux verbes au temps futur, et il aurait dit : Tous mourront, comme il a dit: « Tous revivront ». Mais puisqu'il dit : « Tous meurent », il entend parler de la mort corporelle, et par ces mots : « Ils revivront », il veut parler de leur résurrection générale. Il a évidemment en vue la mort qui sépare l'âme d'avec le corps, quand il écrit ce passage : « C'est par un homme que la mort est venue », bien que la mort à venir, nommée la seconde mort, doive être encore le partage de ceux en qui la régénération par le Christ n'efface pas la faute dont ils ont hérité comme enfants d'Adam. L'Apôtre fait donc ici allusion à la résurrection future du corps, et, par opposition à elle, il parle de la mort corporelle qui a lieu maintenant; puis, à ces deux choses si opposées, donne deux auteurs différents, Adam à la mort, le Christ à la résurrection des morts et comme on attache l'idée de récompense à celle-ci, on doit considérer celle-là comme une punition. Ce n'est point la nature, mais la punition qui se trouve mise en opposition avec la récompense. C'est pourquoi, où la résurrection du corps se trouve en parallèle avec la mort, l'Apôtre parle, non pas de la résurrection en général, c'est-à-dire de la résurrection indistinctement réservée aux juste et aux pécheurs, mais de celle qui deviendra le partage des personnes qui revivront dans le Christ, au lieu d'être condamnées par lui c'est lui, néanmoins, qui ressuscitera le uns et les autres, car tous ceux qui sont dan; les sépulcres entendront sa voix; et ceux qui auront bien fait en sortiront pour la résurrection de la vie; mais ceux qui auront mal fait, pour la résurrection du jugement[^4], Paul, je le répète, a donc voulu désigner la résurrection qui doit manifester la bonté du Christ, et non pas celle qui mettra sa justice en évidence ; puisqu'elle sera pour nous une récompense, il a cherché à nous faire considérer, comme une punition, la mort corporelle qu'il lui a opposée. En effet, comme la mort est le contraire de la vie, ainsi la punition est le contraire de la récompense. Les saints martyrs ont lutté et vaincu au moyen de cette punition, c'est-à-dire de la mort de leur corps, et, à cause de cela, la mort, au sein de laquelle ils dorment aujourd'hui, est précieuse devant Dieu, et c'est là, non pas un effet de leur nature, mais un don de la munificence divine[^5]; car, sans aucun doute, les peines mêmes des saints sont précieuses. Mais de ce qu'elles sont précieuses, il ne suit nullement qu'elles ne soient pas des peines; comme de ce qu'elles sont des peines, il ne suit pas qu'elles soient précieuses; elles tirent leur prix uniquement de ce que les saints les ont subies pour la cause de la vérité ou avec dévouement pour Dieu. Si tu interprétais ce passage aussi sainement et dans un sens aussi catholique, tu n'introduirais point dans le paradis de Dieu, c'est-à-dire dans le séjour des saintes délices, les douleurs non-seulement de la mort, mais aussi de toutes les infirmités qui conduisent l'homme au tombeau, Mais toute punition infligée à l'homme, qu'est-ce, sinon une punition infligée à l'image de Dieu? Or, si elle est injustement appliquée, il est hors de doute que celui qui l'inflige est injuste. Maintenant, quel homme osera supposer que l'image de Dieu est punie injustement, et qu'une faute n'en est pas la cause? Le médiateur de Dieu et des hommes, Jésus-Christ homme, est le seul qui, sans avoir péché, ait souffert pour effacer notre faute et nous obtenir la remise du châtiment: Ici, bien entendu, je ne parle point du châtiment qu'il nous faut subir en ce monde méchant, mais de celui qui nous était réservé pour l'éternité. Pourtant, aux approches de la mort, il a pris sur lui nos craintes et nos dégoûts, et il s'est écrié: Mon « Père, si c'est possible, que ce calice passe loin de moi[^6] ». Certainement il avait le pouvoir de donner et de reprendre sa vie; mais la mort qu'il a soufferte, volontairement, sans nécessité aucune, sans avoir préalablement commis aucun péché, notre divin Maître nous a fait entendre, par là, qu'elle est une punition, et il est le seul qui l'ait endurée sans l'avoir méritée par aucune faute. La gloire d'avoir ainsi miséricordieusement souffert pour nous, sans avoir commis un seul péché, n'appartient qu'au Christ; s'il est mort, ce n'est point qu'il ait eu une chair de péché, car il n'en avait que la ressemblance; mais enfin, il est mort en Adam, souche de la chair de péché. Quant aux autres hommes, ils souffrent toutes sortes de peines en ce monde pervers, qui se trouve en dehors du paradis, et cette épreuve dure, pour eux, depuis le moment de leur naissance jusqu'à celui de leur mort. Du nombre de ces peines est le trépas, qui leur est à juste titre infligé à cause des péchés qu'ils ont apportés en cette vie comme issus de la race d'Adam, ou qu'ils ont commis eux-mêmes en vivant mal; c'est le châtiment auquel les a condamnés le Juge tout-puissant et équitable. Or, puisqu'un passereau ne tombe point sur terre sans la permission de ce Juge[^7], infligerait-il ou laisserait-il infliger une pareille punition à ses images, s'il n'en savait pas l'application légitime? Evidemment, non. Qu'est-ce à dire légitime? motivée par la constatation des péchés ou l'examen sévère des vertus; de la sorte, même après la rémission des péchés, et bien que le salut éternel, dont ils ont reçu le gage dans le sacrement de la régénération, doive leur appartenir éternellement , les hommes doivent néanmoins acquitter la dette pénible qui leur incombe pour cette vie passagère et douloureuse. Alors, pourquoi dis-tu : « Il faut baptiser les enfants, pour que leur rénovation et leur adoption augmentent « en eux le bien qui s'y trouve déjà venant « de Dieu, en vertu de leur création? » Dieu les a créés bons, parce que toute nature, en tant que nature, est bonne; mais ceux qu'il a créés bons, il pourrait, sans injustice, les rendre malheureux ou les laisser devenir tels. Et toi, quand tu dis que les enfants sont renouvelés, n'avoues-tu pas, sans y faire attention et sans le savoir, qu'ils ont apporté avec eux, en ce monde, l'ancienneté du vieil homme, puisque, venant de naître, ils sont physiquement nouveaux? Il te faut donc choisir de trois choses l'une : remplir le paradis de toutes les douleurs de l'humanité; ou bien prendre prétexte des épreuves imposées aux images de Dieu et subies même par les enfants innocents de tout péché, afin d'accuser le Seigneur d'injustice ; ou, enfin, comme ce qui précède est abominable et doit inspirer de l'horreur, il te faut avouer l'existence du péché originel, et tu reconnaîtras par là, premièrement, que tous ceux qui meurent corporellement, meurent en Adam, parce que la mort est venue par le fait même de cet homme, c'est-à-dire par sa faute et pour son châtiment ; en second lieu, tu reconnaîtras que tous ceux qui ressusciteront, non pour le jugement, mais pour la vie, revivront dans le Christ, parce que la résurrection des morts viendra aussi par le fait d'un autre homme, c'est-à-dire par sa justice et sa grâce. En effet, comme la mort corporelle est une punition, l'Apôtre lui oppose la résurrection du corps; mais celle-là seulement qui sera une récompense, car il y en aura une autre qui sera une punition.

  1. Philip. II, 8, 9.

  2. Actes, II, 22-24, 32.

  3. Jean, X, 18.

  4. Jean, V, 28, 29.

  5. Ps. CXV, 15.

  6. Matth. XXVI, 39.

  7. Jean, X, 29.

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