XXXV.
Par cet argument nous écartons, nous confondons toutes les hérésies, soit postérieures aux Apôtres, soit contemporaines même des Apôtres, dès là qu'elles ne s'accordent pas avec la doctrine des Apôtres, dès là que les Apôtres les ont désignées et condamnées, ou nommément, ou autrement. Qu'elles répondent enfin, qu'elles opposent aussi la prescription à notre doctrine. Si elles nient que notre doctrine soit véritable, qu'elles le prouvent comme nous l'avons prouvé de la leur; qu'elles nous apprennent donc où il faut aller chercher la vérité, puisqu'il est constant qu'elle ne se trouve pas chez elles. Notre doctrine est la plus ancienne de toutes; elle est donc la véritable: la vérité est la première partout. Les Apôtres, loin de condamner notre doctrine, la soutiennent; car ne la condamnant point, après avoir condamné toute doctrine étrangère, ils témoignent assez qu'ils la soutiennent, parce qu'ils la regardent comme leur propre doctrine.