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Institutions de Cassien
15. Quels doivent être nos maîtres dans la voie parfaite.
Si nous voulons sérieusement et efficacement parvenir à la véritable perfection, nous devons suivre ces grands maîtres qui ne s'endorment pas en de vains discours, mais qui ont acquis la grande science de l'expérience, et peuvent par conséquent nous bien montrer la voie la plus sûre pour l'atteindre. Tous nous assurent que c'est plutôt par la foi que par leurs efforts, qu'ils ont pu réussir. La pureté de coeur qu'ils avaient acquise, ne leur faisait que mieux connaître le fardeau de leurs fautes, et la douleur qu'ils ressentaient de leurs imperfections, augmentait de jour en jour, à mesure qu'ils avançaient dans cette pureté. Ils gémissaient sans cesse intérieurement de ne pouvoir éviter ces taches que leur causait la multitude de leurs pensées. Aussi proclamaient-ils hautement que ce n'était pas à cause de leur mérite qu'ils espéraient le bonheur du ciel, mais qu'ils l'attendaient uniquement de la miséricorde divine. Ils n'attribuaient pas cette délicatesse de conscience qui les élevait au-dessus des autres, à leur propre mérite, mais seulement à la grâce. Ils ne s'enorgueillissaient pas de la négligence et de la tiédeur de leurs frères; mais ils contemplaient les saints qui étaient purs de tout péché et qui jouissaient déjà du bonheur céleste, s'affermissant ainsi toujours dans une humilité profonde. Cette vue les préservait de la ruine de l'orgueil, et leur faisait toujours trouver de nouveaux motifs d'avancer et de gémir. Ils comprenaient très-bien que tant qu'ils seraient chargés du fardeau de la chair, ils ne pourraient jamais par eux-mêmes acquérir cette pureté de coeur, l'unique objet de leurs désirs.
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Von den Einrichtungen der Klöster (BKV)
15. Von wem sollen wir den Weg der Vollkommenheit lernen?
Wenn wir daher zur wahren Vollendung der Tugenden in Wirklichkeit und in der That gelangen wollen, so müssen wir auf jene Lehrer und Führer hören, die nicht in eitler Rede von ihr träumen, sondern sie in der That und Übung erfassen und darum auch uns dieselbe lehren und uns zu ihr hinführen und den Weg, auf dem wir zu ihr gelangen, auf sicherem Pfade zeigen können; bezeugten sie ja doch, mehr durch vertrauensvolle Hingabe an Gott als durch das Verdienst ihrer Werke zur Vollkommenheit gelangt zu sein. S. 253 Ihnen verlieh auch die Reinheit ihres Herzens diesen Vorzug, mehr und mehr zu erkennen, daß sie von ihren Sünden niedergedrückt würden. Denn in dem Maße mehrte sich in ihnen täglich der Schmerz über ihre Vergehen, als die Reinheit des Herzens Fortschritte machte und stets aus der Tiefe ihres Herzens Seufzer emporstiegen, weil sie fühlten, wie sie nicht selbst die Brandmale und Flecken der Sünden zu meiden im Stande seien, welche ihnen durch vielfache kleinliche Gedanken eingebrannt wurden. Und deßwegen hofften sie den Lohn des künftigen Lebens nicht von dem Verdienste ihrer Werke, sondern von Gottes Barmherzigkeit. Im Gegensatz zu Andern legten sie auf die innere Wachsamkeit gar kein so großes Gewicht, da sie ja auch diese nicht ihrer Bemühung, sondern Gottes Gnade zuschrieben; und nicht huldigten sie der Nachläßigkeit der Niederen und Lauen, sondern suchten vielmehr aus der Betrachtung Jener, die sie wahrhaft von Sünden frei und im Himmelreich schon im Genusse der ewigen Glückseligkeit wußten, beständige Demuth, und wandten sie durch diese Betrachtung sowohl den Sturz des Hochmuthes ab, wie sie auch immer ein Ziel ihres Strebens und einen Grund zur Betrübniß fanden; denn sie erkannten, daß sie zur ersehnten Herzensreinheit bei dem Widerstand, den die Last des Fleisches leistet, nicht selbst gelangen könnten.