4. Les monastères ne veulent pas profiter des biens de ceux qui se présentent.
On ne reçoit pas même de celui qui entre l'argent qu'il pourrait donner pour les besoins de la communauté. Cette offrande d'abord l'exposerait à l'orgueil, et à se croire au-dessus des frères qui seraient plus pauvres. Cette pensée l'empêcherait d'imiter les abaissements du Christ. Il aurait peine à supporter la règle du couvent; il perdrait bientôt cet esprit de renoncement qui l'animait d'abord dans sa tiédeur; il nuirait à la communauté, en réclamant et en exigeant par une sorte de sacrilège ce qu'il lui aurait apporté. C'est ce qu'il faut éviter avec soin, en profitant des leçons si fréquentes de l'expérience. Combien en avons-nous vus qui, après avoir été reçus trop facilement dans des monastères moins prudents, ont ensuite réclamé, en causant un grand scandale, l'argent qu'ils avaient donné et qu'on avait déjà employé à de bonnes oeuvres.