V. 5
« Lorsque les gardes de la maison seront ébranlés et qu'il n'y aura plus d'hommes forts et robustes. » On peut entendre par «les gardes de la maison, » le soleil, la lune, et tout le reste des astres ; ou, si l'on veut: les anges qui veillent à la conservation de ce monde. « Les hommes forts » qui doivent périr, ou qui doivent s'égarer, selon la version d'Aquila, sont les démons, qui tirent ce nom de « forts» du diable, leur prince, qui est appelé « fort dans l'Evangile , et que notre seigneur Jésus-Christ a terrassé et enchaîné pour piller et ravager sa maison, suivant l'idée que la parabole des évangélistes nous en a donnée. Ceux qui expliquent à la lettre ce passage de l’Ecclésiaste, et qui en rapportent le sens au corps humain, disent qu'il faut entendre par « les gardes de la maison, » les côtes du corps, qui servent de défense aux intestins , et qui mettent à couvert les parties molles et délicates qui composent les entrailles. Ils entendent encore par «les hommes forts » les jambes, parce qu'elles soutiennent et qu'elles portent tout le reste du corps. Le soleil , la lune et les étoiles signifient aussi dans leur sentiment : les yeux, les oreilles, les narines et tous les autres sens qui résident dans la tête. Ils parlent de cette manière parce que la suite du texte les oblige à quitter l’opinion de ceux qui prétendent que le soleil, la lune et les autres astres marquent les anges et les démons; ce qui ne peut avoir aucune liaison avec les membres du corps, dont l'Ecclésiaste va parler dans les versets suivants.