22.
Lorsque Montanus fut parti, vingt et un mois après, arriva Diogène le notaire. Il ne me remit pas de lettre, nous ne nous vîmes point, et il ne me signifia rien qui fît supposer un ordre. Quand Syrianus, le chef de l’armée, entra dans Alexandrie, comme les ariens répandaient certaines rumeurs et annonçaient que tout allait se faire à leur gré, je lui demandai s’il avait une lettre qui autorisât leurs propos. Oui, je le confesse, je demandais une lettre qui fût un ordre. Il me répondit qu’il n’en avait point; je demandai alors que Syrianus ou le préfet de l’Egypte, Maximus me donnassent cet ordre par écrit. Si je mettais une telle insistance, c’est que ton Humanité m’avait écrit de n’être troublé de rien, de ne point faire attention à ceux qui voudraient m’effrayer et de rester sans inquiétude dans les églises. Ceux qui m’avaient apporté cette lettre sont Palladius, autrefois maître du palais, et Astérius, qui fut chef militaire d’Arménie. Permets-moi de te lire la copie de ta lettre; la voici.