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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De quantitate animae

Traduction Masquer
De la grandeur de l'âme

64.

Voici maintenant, pour combattre la forte impression que je te vois éprouver, non ce que je trouve de plus décisif et de plus puissant, mais ce que je préfère, parmi beaucoup d'autres raisons, comme plus court et mieux approprié à ton esprit. — Ev. Dis-le , je t'en prie, aussi vite que possible. — Aug.. Premièrement, si ces phénomènes se produisent dans quelques corps vivants lorsqu'on les coupe, nous ne devons pas nous troubler pour ce seul motif ni croire fausses tant d'observations que tu viens de voir plus claires que le jour. Il peut se faire effectivement que nous ignorions la cause de ce qui nous étonne, soit parce qu'elle est cachée à la nature humaine, soit parce qu'elle est connue d'un homme que nous ne saurions interroger, soit enfin parce que nous avons un genre d'esprit qui ne lui permet point de nous satisfaire. Faut-il donc sacrifier pour cela et nous laisser ravir ce que nous connaissons en sens contraire avec tant de certitude, ce dont nous proclamons l'exacte vérité? Si l'objection ne détruit aucune des réponses que tu as faites à mes questions, et dont tu as reconnu l'indubitable justesse.; pourquoi craindrions-nous comme des enfants ce misérable vermisseau, dont nous ne saurions expliquer la vie, quand on l'amis en pièces?

Tu as, je suppose , la ferme assurance que tel homme est un homme de bien ; tu le rencontres attablé avec des larrons que tu poursuis, et il meurt avant que tu aies pu le questionner : lors même que tu ignorerais éternellement pourquoi il se trouvait au milieu des brigands et à table avec eux, tu préférerais supposer n'importe quel motif, plutôt que de le croire coupable et associé à ces scélérats. Et quand les raisons nombreuses qui viennent d'être développées et dont tu as senti la force persuasive, ont démontré clairement que l'âme n'occupe pas d'espace, et qu'en conséquence elle n'a point l'espèce de grandeur que nous voyons dans les corps; tu n'imagines aucun moyen d'expliquer comment un animal en particulier, lorsqu'il est mis en pièces, vit dans toutes ses parties, et tu vas supposer que l'âme a pu être divisée avec le corps? Si nous ne pouvons découvrir la cause de ce phénomène, ne faut-il pas mieux continuer à chercher la véritable que d'en admettre une fausse?

Edition Masquer
De quantitate animae (PL)

64.

Nunc autem accipe contra illud quo, ut sentio, multum moveris, non quod robustius de multis, sed quod brevius; neque quod mihi probabilius quam caetera, sed quod tibi aptius eligere potui. E. Dic, oro te, quam citissime potes. A. Primum illud dico, si maxime causa lateat, cur in concisione quorumdam corporum illa contingant, non continuo nos hoc uno ita perturbari oportere, ut tam multa quae superius luce clariora tibi visa sunt, falsa esse arbitremur. Fieri enim potest ut hujus rei causa nos lateat, quae vel humanae naturae occultata est; vel sit alicui homini cognita, nec iste a nobis interrogari possit; aut etiam hoc ingenio ipsi simus, ut satisfacere nobis interrogatus non possit. Numquidnam ex eo quidquid ex contraria parte firmissime didicimus, ac verissimum esse confitemur, labi nobis atque extorqueri decet? Atqui si illa maneant integra, quae interrogatus certa et indubia esse respondisti; nihil est quod istum vermiculum pueriliter metuamus, quanquam vivacitatis et numerositatis ejus causam non valeamus afferre. Si enim apud te de aliquo fixum immotumque constaret, quod esset vir bonus, eumque in latronum convivio quos persequerere deprehenderes, atque aliquo casu, antequam abs te interrogari posset, moreretur; quamlibet causam putares potius illius cum sceleratis conjunctionis atque convivii, etiamsi te semper lateret, quam scelus et societatem. Cur ergo non, cum tam multis argumentis superius editis, atque abs te firmissime comprobatis, planum tibi factum sit non loco animam contineri, atque ob hoc nullius talis esse quantitatis, qualem in corporibus cernimus, aliquam suspicaris esse causam, cur nonnullum animal concisum in omnibus partibus vivat; non eam tamen quod cum corpore anima concidi potuerit? Quam si reperire non possumus, quaerenda nonne est potius vera, quam falsa credenda?

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