XIV.
«Nous sommes de nouveaux Galates, dites-vous, puisque nous observons avec eux les temps, les jours, les mois et les années» des Juifs. ---- D'accord, si nous suivons les cérémonies judaïques et les solennités légales. L'Apôtre, en effet, les déconseille en nous apprenant que l'ancien Testament a été enseveli dans le Christ au profit du nouveau. «Si une nouvelle création s'est opérée en Jésus-Christ,» les cérémonies et les prescriptions doivent être nouvelles aussi; ou bien, si l'Apôtre a retranché absolument la dévotion des temps, des jours, des mois et des années, pourquoi célébrons-nous la Pâque annuellement au premier mois? Pourquoi passons-nous dans l'allégresse les cinquante jours qui suivent? Pourquoi consacrons-nous le quatrième et le sixième jour par des stations, et la veille des fêtes par des jeûnes? Vous, si vous gardez quelque chose du sabbat, ce n'est que pour jeûner la veille de Pâque, selon la raison exposée ailleurs. Chez nous, au contraire, tous les jours, même ordinaires, sont célébrés par quelque consécration. Qu'on ne nous dise donc plus que l'Apôtre a prétendu distinguer entre ce qui est nouveau et ce qui est ancien. Mais ici, comment ne pas rire de vos contradictions? Vous nous reprochez de suivre les coutumes anciennes, là où vous criez à la nouveauté!