CHAPITRE III. EGALITÉ DU PÈRE ET DU FILS.
Nous croyons aussi en Jésus-Christ, Fils de Dieu, Fils unique du Père, notre Seigneur. Ce mot de Verbe cependant ne doit pas s'entendre ici dans le sens des paroles, que nous prononçons de la voix et de la bouche, qui passent en frappant l'air et ne durent pas plus que le son qui les produit. Car ce Verbe est permanent et immuable; c'est de lui qu'on a dit, en parlant de la Sagesse « Immuable en elle-même, elle renouvelle toutes choses 1. » Or on lui a donné le nom de Verbe du Père, parce que c'est par lui que le Père se manifeste. De même donc que, quand nous disons la vérité, nous faisons connaître noire âme à celui qui nous écoute, et que tout ce que nous avons de secret dans le coeur parvient à la connaissance d'un autre, au moyen de signes de ce genre : ainsi la Sagesse, que le Père a engendrée, est très-justement nommée Verbe du Père, parce que c'est par elle qu'il manifeste ses secrets les plus intimes aux âmes qui en sont dignes.
Sag. VII, 37. ↩
