Übersetzung
ausblenden
De la pudicité
XII.
Je somme donc ceux qui ont reçu dans les Apôtres et par les Apôtres un Paraclet, qu'ils ne possèdent plus même aujourd'hui, parce qu'ils rejettent celui qui est descendu plus pleinement dans les prophètes et les Apôtres nouveaux, de me prouver, les livres apostoliques à la main, que les souillures d'une chair, criminelle après le baptême, peuvent être effacées par la pénitence. Nous aussi, nous saluons dans les Apôtres la forme de l'ancienne loi par rapport à la fornication, quelle que soit la sévérité de ses prescriptions, de peur qu'elle ne semble plus douce dans la discipline nouvelle que dans l'ancienne. Lorsque l'Evangile, retentissant pour la première fois, ébranla tout ce qui était ancien, écoutez quelle est la première règle que les Apôtres, d'après l'autorité de l'Esprit saint, font entendre à ceux qui avaient commencé d'être appelés parmi les nations. « Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne point vous imposer d'autres fardeaux que ceux qui sont nécessaires: que vous vous absteniez des victimes sacrifiées aux idoles, de la fornication et du sang, toutes choses dont vous ferez bien de vous garder. Que l'Esprit saint vous conduise. » H nous suffit qu'ici encore la fornication ait gardé sa place d'honneur entre l'idolâtrie et l'homicide. Car, par cette interdiction du sang, il faut surtout entendre le sang de l'homme. Or, de quel œil les Apôtres veulent-ils que nous regardions les seuls crimes qu'ils exceptent de l'observation de la loi ancienne, et dont ils nous prescrivent indispensablement de nous abstenir, non pas qu'ils permettent les autres, mais parce qu'ils déclarent ceux-là seuls irrémissibles, après avoir allégé comme rémissibles tous les autres fardeaux de la loi, par condescendance pour les païens? Pourquoi nous délivrer d'un joug si lourd, sinon pour courber notre tête sous le joug de cette sévère discipline? Pourquoi briser tant de liens, sinon pour nous en imposer éternellement de plus indispensables? Ils nous ont affranchis de nombreuses servitudes pour nous enchaîner à des devoirs dont l'infraction serait plus funeste. Il y a eu une sorte de compensation: nous avons gagné beaucoup en perdant quelque chose. Une compensation ne peut se révoquer; or, elle ne serait révocable qu'aux mêmes conditions, c'est-à-dire par la réitération de la fornication, du sang et de l'idolâtrie. Il faut reprendre la loi tout entière, si on brise la clause qui dispense de la loi. Mais non. Le Saint-Esprit n'a pas signé avec nous un pacte à la légère, d'autant plus digne de nos respects qu'il nous a prévenus volontairement. Il nous est impossible de rompre nos engagements avec lui, sans pécher par ingratitude. D'ailleurs, il ne voudra plus reprendre ce qu'il a cédé, ni céder ce qu'il a retenu. L'essence du Testament nouveau est immuable, et la proclamation du décret, ainsi que le dessein qui l'a inspiré, ne finiront qu'avec le monde. C'est avoir suffisamment refusé le pardon, que d'avoir formellement gardé le précepte: tout ce qu'il n'a point abandonné il l'a revendiqué. De là vient que les Eglises ne rendent pas la paix à l'effusion du sang. Que les Apôtres se soient écartés du principe qu'ils avaient établi, il n'est pas permis de le croire, je l'imagine, ou, si quelques-unes peuvent le croire, qu'ils le prouvent.
Edition
ausblenden
De Pudicitia
XII.
[1] Itaque isti qui alium Paracletum in apostolis et per apostolos receperunt, quem nec in prophetis propriis agnitum iam nec in apostolis possident, age nunc uel de apostolico instrumento doceant maculas carnis post baptisma respersae paenitentia dilui posse. [2] Nos in apostolis quoque ueteris legis forma soluta cernimus moechiae quanta sit demonstrationem, ne forte lenior existimetur in nouitate disciplinarum quam in uetustate. [3] Cum primum intonuit euangelium et uetera concussit, ut de legis retinendae necessitate disceptaretur, primum hanc regulam de auctoritate Spiritus sancti apostoli emittunt ad eos qui iam ex nationibus allegi coeperant. [4] Visum est, inquiunt, Spiritui sancto et nobis nullum amplius uobis adicere pondus quam eorum a quibus necesse est abstineri, a sacrificiis et a fornicationibus et sanguine. A quibus obseruando recte agetis uetante uos Spiritu sancto. [5] Sufficit et hic seruatum esse moechiae et fornicationi locum honoris sui inter idololatriam et homicidium. Interdictum enim sanguinis multo magis humani intellegemus. [6] Porro qualia uideri uolunt apostoli crimina, quae sola in obseruatione de lege pristina excerpunt, quae sola necessario abstinenda praescribunt? Non quod alia permittant, sed quod haec sola praeponant utique non remissibilia, qui ethnicorum causa cetera legis onera remissibilia fecerunt. [7] Cur ergo ceruicem nostram a tanto iugo excusant, nisi ut illi compendia ista disciplinae semper imponant? Cur tot uincula indulgent, nisi ut perpetuo ad necessariora constringant? [8] Soluerunt a pluribus, ut nocentioribus obseruandis obligaremur. Compensatione res acta est. Lucrati sumus multa, ut aliqua praestemus. Compensatio autem reuocabilis non est, nisi denique reuocabitur iteratione moechiae utique et sanguinis et idololatriae. [9] Tota enim iam lex sumetur, si ueniae condicio soluetur. Sed non leuiter nobiscum pactus est Spiritus sanctus, etiam ultro pactus, quo magis honorandus. Sponsionem eius nemo dissoluet nisi ingratus. Iam nec recipiet quae dimisit nec dimittet quae retinuit. [10] Nouissimi testamenti semper indemutabilis status est, et utique recitatio decreti consiliumque illud cum saeculo desinet. Satis denegauit ueniam eorum, quorum custodiam elegit, uindicauit quae non proinde concessit. [11] Hinc est, quod neque idololatriae neque sanguini pax ab ecclesiis redditur. De qua finitione sua apostolos excidisse, puto, non licet credere ; aut si credere quidam possunt, debebunt probare.