Übersetzung
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De la pudicité
XIX.
Mais pourquoi toujours parler de Paul? Ne voilà t-il pas que Jean semble fournir à la partie adverse je ne sais quelle autorité? On veut que dans son Apocalypse il promette formellement à la fornication les consolations de la pénitence, lorsqu'il écrit à l'Ange de l'Eglise de Thyatire: « J'ai quelque chose à te reprocher: tu permets que Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs, afin de les entraîner dans la fornication et de leur faire manger des viandes immolées aux idoles. Je lui ai donné un temps pour faire pénitence, et elle ne veut point se repentir de sa prostitution. Je la frapperai de maladie sur sa couche, et ceux qui commettent l'adultère avec elle seront dans la plus grande affliction, s'ils ne font pénitence de leurs œuvres. » Heureusement pour nous, les Apôtres sont entièrement d'accord sur les règles de la foi et de la discipline. « Que ce soit donc moi, dit Paul, ou que ce soient eux qui vous prêchent, voilà ce que nous vous prêchons. » Il importe donc au sacrement de la foi tout entière de croire que Jean n'a rien accordé de ce que Paul a refusé. Quiconque se souviendra de cette uniformité de l'Esprit saint, sera conduit par lui à l'intelligence de ses paroles. L'ange de Thyatire introduisait secrètement dans l'Eglise une femme hérétique, qui essayait d'enseigner la doctrine qu'elle avait apprise des Nicolaïtes, et il la pressait justement de faire pénitence. Qu'un hérétique, trompé originairement, puisse obtenir son pardon et entrer dans l'Eglise, après avoir connu et pleuré son erreur, qui en doute? De là vient que chez nous l'hérétique, assimilé au païen, ou, à dire vrai, pire que le païen, est admis dans l'Eglise, quand il a dépouillé par le baptême de la vérité la malice de ces deux hommes. Ou bien, si tu es certain que cette femme, après avoir vécu de la foi, se jeta ensuite dans la mort de l'hérésie, afin de réclamer pour elle le pardon qui vient de la pénitence, non pas à titre d'hérétique, mais à titre d'une servante de Dieu qui est tombée dans la prévarication, je veux bien qu'elle fasse pénitence, mais pour s'arracher à ses impudicités, et non pour obtenir sa réintégration. Il s'agira donc ici de la pénitence, dont il faut acquitter la dette, nous le reconnaissons beaucoup plus formellement que vous, mais en la réservant à Dieu lui seul.
D'ailleurs, cette même Apocalypse précipite plus tard dans l'étang de soufre et de feu, et cela sans aucune réserve ni condition, les infâmes, les fornicateurs, de même que les timides, les incrédules, les homicides, les empoisonneurs, les idolâtres, et enfin tous ceux qui, après la foi, se sont souillés de ces opprobres. On ne prétendra pas qu'elle ait voulu parler des païens, puisque c'est aux fidèles qu'elle dit: « Celui qui vaincra, possédera ces choses, et je serai son Dieu, et il sera mon fils; » et qu'elle ajoute aussitôt: « Mais les timides, les incrédules, les abominables, les homicides, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, auront leur part dans l'étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort. » Même langage ailleurs. « Bienheureux ceux qui obéissent aux préceptes afin qu'ils aient des droits sur l'arbre de vie, et qu'ils entrent par les portes dans la cité sainte. Loin d'ici les chiens, les empoisonneurs, les impudiques et les homicides! » Pourquoi? parce qu'ils n'obéissent point aux préceptes. On ne met dehors que ceux qui étaient dedans. D'ailleurs, il avait été dit auparavant: « Pourquoi voudrais-je juger ceux qui sont hors de l'Eglise? »
On objecte encore ce passage emprunté à une épître de Jean. Il a dit, s'écrient-ils: « Le sang de Jésus-Christ, son fils, nous purifie de tout péché. »
Nous pécherons donc toujours et de toute manière, si c'est toujours et de tout péché que son sang nous purifie; ou bien s'il ne nous purifie pas toujours, donc ce n'est plus après la foi, et si ce n'est pas de tout péché, donc il ne nous purifie pas de la fornication. Mais par quoi l'Apôtre avait-il commencé? Il avait dit: « Dieu est la lumière même, et il n'y a point en lui de ténèbres. Et si nous affirmons que nous sommes en société avec lui, tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Au contraire, poursuit-il, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière nous sommes en union complète, et le sang de Jésus-Christ son fils nous purifie de tout péché. » S'ensuit-il que nous péchions en marchant dans la lumière, et qu'en péchant dans la lumière nous soyons purifiés? nullement; car celui qui pèche « ne marche pas dans la lumière, mais dans les ténèbres. » Par là il nous montre comment nous serons purs de tout péché, en marchant dans la lumière, au sein de laquelle on ne peut commettre le péché, tant il est vrai qu'il entend par cette purification, non pas que nous pécherons, mais que nous ne pécherons pas. « Car en marchant dans la lumière, sans participer aux ténèbres, nous serons purifiés, » non pas parce que nous aurons déposé nos prévarications, mais parce que nous n'en aurons point commis. Telle est la vertu du sang de notre Seigneur. Ceux qu'il a purifiés du péché, et que par suite il a placés dans la lumière, il les conserve purs, s'ils continuent de marcher dans la lumière.
---- Mais l'Apôtre ajoute, dis-tu: « Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous; mais, si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les remettre, et pour nous purifier de toute iniquité. »
----- S'ensuit-il qu'il nous purifie de toute impudicité? ou bien s'il en va ainsi, il nous purifie donc également de l'idolâtrie: mais tel n'est pas le sens de ce passage. En effet, voilà qu'il revient là-dessus: « Si nous disons que nous n'avons point péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous. » Puis, avec plus d'insistance encore: « Mes petits enfants, dit-il, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez point. Cependant, s'il arrive que quelqu'un pèche, nous avons pour avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste, et lui-même est la victime de propitiation pour nos péchés. »
---- Eh bien! répliques-tu, je prends acte de ces paroles: elles prouvent que, si nous péchons, nos fautes nous sont remises.
---- Comment en sera-t-il ainsi, puisqu'on continuant cette épître, je trouve une déclaration toute différente? En effet, il nous défend absolument de pécher, et il insiste fortement sur ce point, pour ne pas faire une pareille concession. Nous déclarer que les péchés, une fois remis par le Christ, n'obtiendraient plus de pardon, c'était nous avertir de garder précieusement la sanctification. « Qui a cette espérance en lui devient saint, dit-il, comme Dieu est saint lui-même» Tout homme qui commet le péché va contre la loi; car le péché est la violation de la loi. Vous savez que Dieu s'est rendu visible pour détruire le péché; » donc par conséquent on ne peut le commettre que jusque-là. Il ajoute en effet: « Quiconque demeure en lui, ne pèche point; et quiconque pèche ne l'a point vu et ne le connaît point. Mes petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui fait les œuvres de justice est juste comme Jésus-Christ est juste. Celui qui commet le péché est enfant du démon, parce que le démon pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu n'est venu dans le monde que pour détruire les œuvres du démon. » Cela est vrai. En délivrant l'homme par le bain qui le régénère, il l'affranchit de sa servitude, et révoque la sentence de mort. « Voilà pourquoi quiconque est né de Dieu, ne commet point de péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu. En cela, on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du démon. » A quel caractère se font-ils reconnaître, sinon que les uns ne pèchent plus depuis qu'ils sont nés de Dieu, et que les autres pèchent toujours, parce qu'ils appartiennent au démon, comme s'ils n'étaient jamais nés de Dieu?
Que s'il dit: « Quiconque n'est pas juste, n'est point né de Dieu, » comment l'impudique appartiendra-t-il de nouveau à Dieu, puisqu'il a cessé d'être à lui? Il faut donc soutenir nécessairement que Jean s'est contredit lui-même, lorsqu'après avoir déclaré dans sa première épître que nous ne sommes pas exempts de péché, il nous affirme maintenant que nous ne péchons pas; d'une part, promettant le pardon, de l'autre, désavouant formellement pour enfants de Dieu tous ceux qui commettent le péché. Mais loin de nous cette pensée! Nous-mêmes nous ne nous sommes pas écartés de la distinction que nous avons établie entre les péchés, et qui a été notre point de départ. Il y a mieux: Jean vient lui donner une nouvelle autorité en déclarant qu'il existe certaines fautes, comme échappées à la surprise de tous les jours, et auxquelles nous sommes exposés. A qui, en effet, n'arrive-t-il pas de se mettre en colère injustement, de garder son ressentiment par de là le coucher du soleil, ou de s'emporter, ou de se laisser aller à la médisance, ou de jurer à la légère, ou de manquer à sa parole, ou de mentir tantôt pour s'excuser, tantôt par nécessité? Dans les affaires, au milieu de nos devoirs, dans le commerce, à table, par la vue, par l'ouïe, que de tentations multipliées, tellement que, s'il n'y avait pas de pardon pour ces fautes, il n'y aurait de salut pour personne! Voilà donc celles qui nous seront pardonnées par l'intercession de Jésus-Christ auprès de son Père. Mais il est des prévarications opposées à celles-ci, en tant que plus graves et mortelles, qui ne comportent pas de pardon, telles que l'homicide, l'idolâtrie, la fraude, l'apostasie, le blasphème, ajoutez-y l'adultère, la fornication, et toutes les autres profanations du temple de Dieu. Voilà les crimes pour lesquels Dieu n'intercède pas. « Voilà ceux que ne commettra jamais quiconque sera né de Dieu, » parce qu'il cesserait d'être le fils de Dieu, s'il les commettait. Par là s'expliquent naturellement les apparentes contradictions de Jean; il ne fait qu'établir la distinction des péchés, en disant ici que les enfants de Dieu pèchent, là qu'ils ne pèchent pas. Il avait d'avance sous les yeux la maxime qui termine ses épîtres, et il y rapportait les passages qui précèdent, parce qu'en finissant, il devait dire plus clairement: « Si quelqu'un sait que son frère a commis un péché qui ne va point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à cet homme dont le péché ne va point à la mort. Mais il y a un péché qui va à la mort; et ce n'est pas pour ce péché-là que je dis qu'il faut prier. » Il se rappelait, d'ailleurs, que Dieu avait défendu à Jérémie de prier pour le peuple, qui était tombé dans des prévarications mortelles. « Toute iniquité est péché; mais il y a un péché qui va à la mort. Nous savons que, quiconque est né de Dieu, ne pèche point, » c'est-à-dire ne commet point le péché qui va à la mort. Que te reste-t-il donc, sinon à nier que l'adultère et la fornication ne vont point à la mort, ou bien à confesser que des prévarications pour lesquelles il n'est pas même permis de prier, sont irrémissibles?
Edition
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De Pudicitia
XIX.
[1] Sed quonam usque de Paulo, quando etiam Iohannes nescio quid diuersae parti subplaudere uideatur? Quasi in Apocalypsi manifeste fornicationi posuerit paenitentiae auxilium, ubi ad angelum Thyatirenorum Spiritus mandat habere se aduersus eum, quod teneret mulierem Iezabel, quae se propheten dicit et docet atque seducit seruos meos ad fornicandum et edendum de idolothytis. [2] Et largitus sum illi temporis spatium, ut paenitentiam iniret, nec uult eam inire nomine fornicationis. Ecce dabo eam in lectum et moechos eius cum ipsa in maximam pressuram, nisi paenitentiam egerint operum eius. [3] Bene autem quod apostolis et fidei et disciplinae regulis conuenit. Siue enim ego, inquit, siue illi, sic praedicamus. Totius itaque sacramenti interest nihil credere ab Iohanne concessum quod a Paulo sit denegatum. [4] Hanc aequalitatem Spiritus sancti qui obseruauerit, ab ipso deducetur in sensus eius. Haereticam enim feminam, quae quod didicerat a Nicolaitis docere susceperat, in ecclesiam latenter introducebat et merito ad paenitentiam urgebat. [5] Cui enim dubium est haereticum institutione deceptum cognito postmodum casu et paenitentia expiato et ueniam consequi et in ecclesiam redigi? Vnde et apud nos, ut ethnico par, immo et super ethnicum, haereticus etiam per baptisma ueritatis utroque nomine purgatus admittitur. [6] Aut si certus es mulierem illam post fidem uiuam in haeresi postea exspirasse, ut non quasi haereticae, sed quasi fideli peccatrici cui ueniam ex paenitentia uindices, sane agat paenitentiam, sed in finem moechiae, non tamen et restitutionem consecutura. Haec enim erit paenitentia, quam et nos deberi quidem agnoscimus multo magis, sed de uenia Deo reseruamus.
[7] Denique eadem Apocalypsis in posterioribus propudiosos et fornicatores, sicut timidos et incredulos et homicidas et ueneficos et idololatras, qui tale quid in fide fuerint, in stagnum ignis sine ulla condicionali damnatione decreuit. [8] Non enim de ethnicis uidebitur sapere, cum de fidelibus pronuntiauit: Qui uicerint, hereditate habebunt ista, et ero illis Deus, et illi mihi in filios, et ita subiunxent: Timidis autem et incredulis et propudiosis et fornicatoribus et homicidis et ueneficis et idololatris particula in stagno ignis et sulphuris., quod est mors secunda. [9] Sic et rursus : Beati qui ex praeceptis agunt, ut in lignum uitae habeant potestatem et in portas ad introeundum in sanctam ciuitatem. Canes, uenefici, fornicator, homicida foras, utique qui non ex praeceptis agant. Illorum est enim foras dari qui intus fuerunt. Ceterum quid mihi eos, qui foris sunt, iudicare? praecesserat.
[10] De epistola quoque Iohannis carpunt. Statim dictum est: Sanguis filii eius emundat nos ab omni delicto. Semper ergo et omnifariam delinquemus, si semper et ab omni delicto emundat nos ille; aut si non semper, non etiam post fidem, et si non ab omni delicto, non etiam a fornicatione. [11] Vnde autem exorsus est? Lumen praedixerat Deum et tenebras non esse in illo et mentiri nos, si dicamus nos communionem habere cum eo et in tenebris incedamus. Si uero, inquit, in lumine incedamus, communionem cum eo habebimus, et sanguis Iesu Christi Domini nostri emundat nos ab omni delicto. [12] Ergo in lumine incedentes delinquimus et in lumine delinquentes emundabimur? Nullo pacto. Qui enim delinquit, non in lumine est, sed in tenebris. Vnde et ostendit, quomodo emundabimur a delicto in lumine incedentes in quo delictum agi non potest. A Deo sic emundari nos ait, non quasi delinquamus, sed quia non delinquamus. [13] Incedentes enim in lumine, tenebris uero non communicantes, emundati agemus, non deposito, sed non admisso delicto. Haec est enim uis dominici sanguinis, ut quos iam delicto mundarit et exinde in lumine constituerit, mundos exinde perstare, si in lumine incedere perseuerauerint. [14] Sed subicit, inquis, si dicamus nos delictum non habere, seducimus nosmetipsos, et ueritas non est in nobis. Si confitemur delicta nostra, fidelis et iustus est, ut dimittat ea nobis et emundet nos ab omni iniustitia. [15] Numquid ab immunditia? Aut si ita est, ergo et ab idololatria? Sed aliud in sensu est. Ecce enim et rursus, si dicamus, ait, nos non deliquisse, mendacem facimus illum, et sermo eius non est in nobis. [16] Eo amplius, filioli, haec scripsi uobis, ne delinquatis, et si deliqueritis, aduocatum habemus apud Deum patrem, Iesum Christum iustum, et ipse placatio est pro delictis nostris. Secundum haec, inquis, et delinquere nos et ueniam habere constabit. [17] Quid ergo fiet, cum procedens aliud inuenio? Negat enim nos omnino delinquere, et in hoc plurimum tractat, ut nihil tale concedat, proponens semel a Christo delicta deleta, non habitura postea ueniam, in quo hos sensus ad admonitionem castimoniae demandat. [18] Omnis, inquit, qui habet spem istam, castificat semetipsum, quia et ille castus est. Omnis qui facit delictum, et iniquitatem facit, et delictum est iniquitas. Et scitis quod ille manifestatus sit, ut auferat delicta, utique hactenus admittenda. [19] Siquidem subiungit: Omnis, qui manet in illo, non delinquet. Omnis qui delinquit, neque uidit neque cognouit eum. Filioli, nemo uos seducat. Omnis qui facit iustitiam, iustus est, sicut et ille iustus est. Qui facit delictum, ex diabolo est, quoniam diabolus a primordio delinquit. In hoc enim manifestatus est filius Dei, ut soluat opera diaboli. [20] Nam et soluit liberans hominem per lauacrum donato ei chirographo mortis. Et ideo omnis, qui ex Deo nascitur non facit delictum, quia semen Dei manet in illo, et non potest delinquere, quia ex Deo natus est. In hoc manifesti sunt filii Dei et filii diaboli. [21] In quo, nisi illi non delinquendo, ex quo de Deo nati sunt, isti delinquendo, quia de diabolo sunt, proinde atque si numquam sint ex Deo nati? Quod si dicit, qui non est iustus, ex Deo non est, qui non pudicus, quomodo rursus ex Deo fiet, qui iam esse desiit? [22] Iuxta est igitur ut excidisse sibi dicamus Iohannem in primore quidem epistola negantem nos sine delicto esse, nunc uero praescribentem non delinquere omnino, et illic quidem aliquid de uenia blandientem, hic uero districte negantem filios Dei quicumque deliquerint. [23] Sed absit. Nam nec ipsi excidimus a qua digressi sumus distinctione delictorum. Et hic enim illam Iohannes commendauit, quod sint quaedam delicta cotidianae incursionis, quibus omnes simus obiecti. [24] Cui enim non accidet aut irasci inique et ultra solis occasum, aut et manum immittere aut facile maledicere aut temere iurare aut fidem pacti destruere aut uerecundia aut necessitate mentiri? In negotiis, in officiis, in quaestu, in uictu, in uisu, in auditu quanta temptamur? Vt, si nulla sit uenia istorum, nemini salus competat. [25] Horum ergo erit uenia per exoratorem Patris Christum. Sunt autem et contraria istis, ut grauiora et exitiosa, quae ueniam non capiant, homicidium, idololatria, fraus, negatio, blasphemia, utique et moechia et fornicatio, et si qua alia uiolatio templi Dei. [26] Horum ultra exorator non erit Christus ; haec non admittet omnino, qui natus ex Deo fuerit, non futurus Dei filius, si admiserit. Ita Iohannis ratio constabit diuersitatis, distinctionem delictorum disponentis, cum delinquere filios Dei nunc adnuit, nunc abnuit. [27] Prospiciebat enim clausulam litterarum suarum, et illi praestruebat hos sensus dicturus in fine manifestius : Si quis scit fratrem suum delinquere delictum non ad mortem, postulabit, et dabit ei uitam Dominus, qui non ad mortem delinquit. Est enim delictum ad mortem; non de eo dico, ut quis postulet. [28] Meminerat et ipse Hieremiam prohibitum a Deo deprecari pro populo mortalia delinquente. Omnis iniustitia delictum est, et est delictum ad mortem. Scimus autem, quod omnis, qui ex Deo natus sit, non delinquit, scilicet delictum quod ad mortem est.
Ita nihil iam superest quam aut neges moechiam et fornicationem mortalia esse delicta, aut inremissibilia fatearis, pro quibus nec exorare permittitur.