33.
Comme on demandé de quelle bouche le texte parle, quand il dit : « La bouche qui ment tue l'âme », on peut aussi demander de quels mensonges il parle. Il semble en effet désigner proprement le mensonge qui fait tort au prochain , puisqu'il dit : « Gardez-vous donc du murmure qui ne sert à rien, et ne prêtez pas votre langue à la détraction ». Or la détraction a pour principe la malveillance, quand on ne se contente pas de proférer de la bouche et de la voix du corps l'invention forgée contre quelqu'un, mais qu'on désire secrètement que le prochain soit cru tel qu'on le dit : ce qui est bien la détraction sortie de la bouche du coeur, laquelle, selon le texte, ne saurait échapper à Dieu.